Au moins c’est désormais clair ! Jusque-là, on pensait que les attaques contre les symboles français en Mauritanie étaient le fruit d’une petite secte de nationalistes arabes au cœur du pouvoir qui veut tout arabiser.
Jusque-là, on pensait qu’Aziz était une sorte de victime récupérable malgré ses sorties notamment à Néma où il a dit au peuple, déjà fanatisé à petit feu par les révisionnistes contre les français notamment via Oumtounsi, que la Mauritanie azizienne a refusé de suivre l’ancien colon au Mali…
Au lieu de s'occuper des multiples problèmes chez lui où tout est tensions raciales, crises politiques et économiques, voilà qu’Aziz, désormais à la tête de la Ligue Arabe pour deux ans, prend très au sérieux ce poste plus vide chez les arabes que l’est aux Nations Unies celui de Ban Ki-Moon. Pendant 2 ans, jusqu’à la veille de sa fin de mandat, Aziz va faire ce qu’il adore : faire l’intéressant chez les grands en se prenant pour leur égal.
Ainsi, à peine auréolé de ce titre de champion de la cause arabe, comme le gène manquant veut être plus royaliste que l’ADN, le voilà qui déclare des choses abracadabrantesques pour un chef d’état mauritanien sauvé de la mort par la France, soutenu au pouvoir par la France, ayant avec la France une collaboration sécuritaire étroite, francophone, dirigeant un pays créé par la France avec la collaboration de marabouts visionnaires.
Bien entendu, rien de tout cela ne devrait obliger le chef de l’état à cautionner le chaos dont il parle chez les arabes sauf que ce que dit Aziz à propos du rôle de la France en Syrie et dans le monde arabe au milieu du chaos est faux et injuste mais surtout Aziz s’attaque à la France, le maillon faible de la coalition anglo-saxonne en action dans cette région pour éviter de dire le moindre mot contre l’administration américaine première responsable des malheurs de la région et premier soutien militaire et diplomatique d'Israel.
Qu’a dit Aziz exactement ? Il s’est exprimé apparemment dans la presse arabophone égyptienne. On peut retrouver ici et là des extraits, les mêmes à propos du rôle de l’occident dans le chaos dans le monde arabe et celui de la France en particulier.