Le premier sommet arabe en Mauritanie s'est achevé hier à Nouakchott sur fond d'inachevé des travaux.
Prévu pour 2 jours, les participants ont écourté les travaux en raison de l'absence de plus de la majorité des chefs d'Etat représentés pour la plupart par leur chef de la diplomatie.Seuls 6 chefs d'Etat étaient présents sur les 22 pays que compte la ligue arabe.Parmi eux l'Emir du Qatar, du Koweit, les présidents du Yémen, du Soudan, des Comores et de Djibouti.Un fiasco total.
Un 27ème sommet pour la première fois sur le sol mauritanien et qui laisse apparaître encore une fois des divisions internes du monde arabe et l'incapacité de ses dirigeants à poser les véritables problèmes de l'heure aggravés par le terrorisme islamiste.La présence du Qatar et du Koweit et l'absence des poids lourds l'arabie saoudite, les Emirats arbes unis et l'Egypte en disent long du tissu de contradictions de la ligue arabe et de l'hypocrisie de ses dirigeants à occulter les réalités politiques économiques sociales et culturelles des pays membres.
Le sommet de Nouakchott apparaît comme un accident de l'histoire à cause du désitement du Maroc dont les intentions sont claires, en finir avec les atermoiements de la ligue.Une remise en cause du fonctionnement et l'état d'esprit de l'organisation que Mohamed VI appelle de tous ces vœux pour la refonte du système.Ould Aziz a saisi cette opportunité seulement pour refaire l' image de son pays dans le monde arabe.Petit Poucet et moins considéré jusqu'ici par les pays arabes , la Mauritanie espérait de ce sommet une reconnaissance.Un échec sur ce plan.
Echec également au plan de l'organisation où seul le gouvernement mis à contribution a mobilisé les forces de sécurité et pris des surmesures en bouclant toutes les issues de la capitale et en bloquant même le nouvel aéroport au public lors de l'ouverture du sommet. Auparavant les autorités de Nouakchott ont profité de l'occasion pour museler les activistes de l'IRA dont plus d'une vingtaine croupissent encore dans les geôles.Ould Aziz a également trop dépensé pour un sommet finalement écourté et qui aura trop coûté pour le contribuable près de 2 milliards d'ouguiya pour l'instant connus par le public. Une facture provisoire pour les proches du président dans le cadre de marchés de gré à gré.
Echec au niveau de la mobilisation de classe politique de l'opposition qui s'est contentée de décliner ses thèmes de prédilections et de la société civile à qui on a fait croire la nécessité d'embellir la capitale en toile de fond le déguerpissement de 5000 mendiants et de milliers de femmes hommes et enfants Hratins dans les Gazras.A force de vouloir être plus royaliste que le roi Ould Aziz a fini par se coller l'image d'un président complexé.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 26 juillet 2016)
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