Début juillet à Paris, Abdoulaye Diagana de Kassataya a rapporté la crise de nerfs d’un certain Souleymane S. qui mit à sac un bureau de l’ambassade après un mois à venir en vain espérant obtenir ses papiers.
Les gens de la diaspora doivent savoir qu’à Nouakchott, ce n’est guère mieux. Les seuls rouages qui fonctionnent à merveille, ce sont les services qui s’occupent de la fabrication et la livraison des passeports et cartes d’identité : sitôt votre demande acceptée en 4 jours à Nouakchott et une semaine à l’étranger, vous obtenez vos documents. J’ai plusieurs fois eu affaire à ces services à Nouakchott et à l’étranger, je témoigne en toute connaissance de cause.
La rue, c’est fait pour le petit peuple, les pauvres. Ainsi dans les agences des titres sécurisés, si vous arrivez, comme moi, sans connaître personne et trop faible en hassanya pour distiller avec humour des flèches subliminales afin d'être reconnu d'un trait comme un « gharib » alors, malgré un minimum d’organisation car la queue existe, vous risquez d’y passer un temps infini.
Ainsi, il m’a fallu un mois pour obtenir mon passeport après avoir corrigé un problème de « y » en arabe dans le nom familial, puis un autre mois pour obtenir ma carte d’identité car il a fallu "brûler" la première comme on dit en hassania dans le jargon administratif.
Vlane A.O.S.A.
Source : Chez Vlane (Le 22 juillet 2016)
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