Des guides religieux et des leaders communautaires du département de Sebkha ont été conviés, du 4 au 7 mai, par l’Association pour le développement social intégré en Mauritanie (ADSIM) à une session de formation sur les droits de la femme.
Plusieurs thèmes se rapportant aux pratiques traditionnelles notamment les mutilations génitales féminines, les mariages précoces ont été abordés par les experts et les participants.
L’objectif est d’imprégner ces leaders d’opinion sur le code du statut personnel, les droits et devoirs des femmes. Ils devront à la fin de cette session et au cours d’une campagne de sensibilisation porter les messages essentiels lors des prêches et des focus groupes.
« Il était nécessaire d’initier cette rencontre d’autant que le besoin se fait sentir au sein de la commune de Sebkha. Les populations démunies notamment les femmes cheffes de ménage méconnaissent leurs droits et font face à des situations des plus difficiles», a souligné Mme Awa Fall, présidente de l’ONG. « Dès lors, il était judicieux d’engager une session de formation et de renforcement de capacités afin de véhiculer les bons messages ». Une session bénéfique aux participants. Saleck Ould Ethmane (leader communautaire) et Sidi Mohamed Ould Aly (guide religieux) se sont réjouis de la tenue de cet atelier qui leur a permis de comprendre et de mieux appréhender les textes législatifs et les véritables problèmes auxquels les femmes sont confrontées. « Nous sommes suffisamment outillés pour plaider pour un changement des mentalités et de comportements à l’endroit des femmes», ont-ils annoncé.
L’ADSIM initiera d’autres ateliers au profit d’une trentaine de coopératives et des groupes de solidarité (tontines). Les responsables de ces structures auront en charge d’organiser des causeries et des conférences publiques quatre mois durant, au cours d’une vaste campagne de sensibilisation à Sebkha (subdivisée en cinq secteurs).
Créée en 2013, l’ADSIM ambitionne d’épauler les populations les plus démunies, les enfants et les jeunes en situation difficile notamment l’allégement des peines des enfants détenus. Mme Fall a remercié le PESCC (Programme de l'Union Européenne pour la Société civile et la Culture-PESCC) pour son appui technique et financier. Le projet de l’ADSIM a été jugé pertinent par le bailleur, a fait remarquer Mme Awa Fall.
Source : Le Calame.info
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