Le président mauritanien passe à l'offensive à Néma, la ville la plus importante du Hodh Echargui où il effectue une visite.Après l'idée de supprimer le Sénat par voie référendaire et l'érection de conseils régionaux Ould Aziz serait entrain de réfléchir sur la proposition d'un vice-président
issu de la communauté noire et en particulier Hratine pour compenser la disparition du sénat selon des sources du site mauritanien Sahara Médias publiées cette semaine.Pour les observateurs ces cartes lancées par Ould Aziz ressemblent fort à une pratique bien connue des politiques c'est à dire quand on n'a pas la réponse à des questions nationales on déplace le sujet sur un autre terrain.Toutes ces propositions ne sont pas nouvelles et pourquoi c'est maintenant dans le cadre d'une de routine institutionnalisée dans cette région au Sud-Est du pays.
Une chose est sûre ça faisait bien longtemps qu'on avait pas entendu le président mauritanien parler plus sérieusement sur des questions nationales. Un rare exercice d'autocritique sur la cohabitation.En effet Ould Aziz a profité de sa sortie à Néma la ville la plus importante du sud Est du pays dans le Hodh Echargui pour proposer un référendum aux mauritaniens afin de supprimer le Sénat, la deuxième chambre qui poserait des soucis au locataire du palais de Nouakchott dans sa démarche d'adopter rapidement les lois votées par l'assemblée nationale.Vu sous cet angle cette idée est mauvaise et contraire à la vie démocratique.Un sénat contre pouvoir est un élément stabilisateur des institutions.Mais pour les observateurs c'est plutôt le contraire le sénat est le reflet exact de l'assemblée nationale, une chambre d'enregistrement inutile et très coûteux pour les contribuables.
La deuxième idée relative à la constitution de conseils régionaux est également une vieille idée des opposants et en particulier des militants des FPC ex-FLAM qui prônent l'autonomie administrative des régions avec des compétences très précises de décentralisation.Pour l'instant Ould Aziz ne précise pas les contours de cette réforme à laquelle aspire l'opposition et la classe politique progressiste.Pour créer une dynamique de changement il va falloir que le chef de l'Etat mauritanien aille au delà de simples paroles.Dans cette perspective Ould Aziz serait tenté de voir l'arrivée d'un vice-président issu de la communauté noire en particulier Hratine pour compenser la disparition du sénat.C'est du moins la révélation du site mauritanien Sahara Médias dans sa publication cette semaine qui précise que des contacts seraient établis avec les chefs de l'APP , d'El WIAM et de l'Alliance d'Entente nationale de l'AJD-MR également de certains dissidents de l'IRA.Cette possibilité de régler en partie la question nationale serait un pas vers la réconciliation nationale voire la cohésion sociale et l'unité nationale.Le bluff peut encore durer longtemps si l'on en juge les initiatives passées.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 6 mai 2016)
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