Ban Ki-moon veut en finir avec le problème du Sahara occidental qui bloque l’intégration du Maghreb

(Agence Ecofin) – Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon met tout son poids dans la résolution du dossier du Sahara occidental. En visite à Nouakchott vendredi, il s’est entretenu avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz dont le pays serait, selon lui, l’une des clés de la négociation.

« Je me trouve actuellement dans la région pour m'entretenir de la situation au Sahara occidental, jouxtant le nord-ouest de la Mauritanie (…) Faire avancer la situation au Sahara occidental est important ici aussi. Nombre de réfugiés partagent une même culture et des liens familiaux avec les Mauritaniens », a-t-il déclaré, estimant que position neutre de la Mauritanie dans ce conflit est « une manière constructive d'aborder ce différend épineux. »

Ce samedi, Ban Ki-moon a visité le camp de réfugiés sahraouis de Smara, prés de Tindouf, en Algérie. Puis il a rencontré les membres de la Minurso (Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara Occidental) à Bir Lahlou. La Minurso a été déployée il y a déjà 25 ans pour superviser la consultation électorale à laquelle s’oppose, depuis, le Maroc.

Le secrétaire général de l'ONU se rendra ensuite à Alger où il s’entretiendra avec le chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika. Ce n’est qu’en juillet qu’il se rendra au Maroc, le roi Mohammed VI étant officiellement absent du pays.

Le Sahara occidental est un territoire peuplé d'un demi-million d'habitants, ex-colonie espagnole, revendiqué par le Maroc qui propose une large autonomie sous sa souveraineté et qui vient de lancer un vaste programme d’investissements pour développer ce territoire. En face, le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, réclame un référendum d'autodétermination.

Ce conflit, qui dure depuis 40 ans, bloque l’intégration du Maghreb alors que tous les économistes s’accordent à reconnaître qu’un accord maghrébin de libre échange et de libre circulation serait de nature à stimuler fortement l’économie de ces pays qui ont dramatiquement besoin de créer des emplois et d’ouvrir des perspectives pour leurs jeunesses.

Ce conflit crée également de nombreuses crispations internationales. Les dernières en date étant, la semaine passée, la décision de Rabat de suspendre ses relations avec Bruxelles suite à un arrêt de la Cour de justice européenne, d’annuler les accords agricoles euro-marocains, ne sachant pas « si l’exploitation des ressources naturelles du Sahara sous contrôle marocain se faisait ou non au profit de la population de ce territoire.».

Ce vendredi, c’est le fonds souverain norvégien qui décidait de se retirer du capital de la junior pétrolière San Leon Energy, qui mène des activités d’exploration dans la Sahara occidental : « L'entreprise contribue à de graves manquements aux normes éthiques de base en conduisant une prospection pétrolière au Sahara occidental pour le compte des autorités marocaines », a déclaré le comité d’éthique du fonds.

 

Source : Agence Ecofin

 

 

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