La Commission européenne a épinglé 19 États membres de l'UE, dont la France et l'Allemagne, pour non-respect du droit d'asile, dans un communiqué diffusé mercredi.
«Il est grand temps que les États membres fassent ce qu'il est nécessaire de faire», a déclaré le numéro deux de la Commission, Frans Timmermans, avant un sommet extraordinaire des dirigeants européens à Bruxelles sur la crise migratoire.
«En Europe, tout le monde doit respecter les standards communément admis sur la manière d'accueillir les demandeurs d'asile», a intimé le commissaire européen responsable des migrations, le Grec Dimitris Avramopoulos.
Bruxelles a lancé au total 40 procédures contre 19 États membres qui n'ont pas informé la Commission de la façon dont ils ont transposé le droit d'asile européen dans leur législation nationale.
La Commission a envoyé aux pays fautifs des lettres de mise en demeure, invitant les autorités nationales à formuler des observations sur la mise en conformité de leur législation dans un délai de deux mois maximum.
La Grèce, l'Italie et la Hongrie, situées tous trois à des frontières stratégiques de l'UE et par conséquent points d'arrivée du flux de migrants, sont parmi les 19 pays épinglés.
Mais la Grèce est particulièrement pointée du doigt, «avec de sérieuses déficiences dans le système du droit d'asile, notamment concernant les conditions de réception matérielles», selon le communiqué.
2,5 milliards supplémentaires
La Commission européenne a proposé jeudi de mobiliser 1,7 milliard d'euros (plus de 2,5 milliards de dollars) de fonds supplémentaires de l'UE pour faire face à l'afflux de réfugiés, avant un sommet extraordinaire des chefs d'États et de gouvernements à Bruxelles sur la crise migratoire.
Ces fonds supplémentaires porteraient à 9,2 milliards d'euros (13,6 milliards de dollars) les fonds que compte consacrer sur deux ans l'Union européenne à la résolution de la crise, en englobant des montants qui avaient déjà été annoncés par ailleurs, a précisé la commissaire au Budget Kristalina Georgieva.
Ces nouvelles propositions de la Commission européenne doivent être soumises aux chefs d'États et de gouvernements qui se réunissent mercredi soir à Bruxelles, après que les ministres de l'Intérieur ont décidé la veille de se répartir l'accueil de 120 000 réfugiés.
Une partie de ces fonds supplémentaires (600 millions d'euros – près de 887 millions de dollars) a notamment pour objectif d'accroître les moyens de l'agence Frontex (chargée de la coordination de la gestion des frontières), de l'EASO (l'agence de politique européenne en matière d'asile) et d'Europol.
La Commission demande également de soutenir le fonds déjà mis en place pour la Syrie, à hauteur de 500 millions d'euros (739 millions de dollars) tirés du budget européen, qui devraient être complétés par des versements des États membres.
Une enveloppe de 300 millions d'euros (443 millions de dollars) serait par ailleurs destinée à accroître en 2016 l'aide humanitaire aux réfugiés, selon la Commission européenne qui appelle les États membres à apporter des contributions au Programme alimentaire mondial (PAM), qui a dû réduire ses actions faute de moyens.
Source : AFP via La Presse.ca (Canada)
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