Pauvre Bouamatou ! Plus seul que jamais…

Qu’arrive-t-il au célèbre mécène ? Est-il devenu fauché ? La dernière sortie de son avocat à propos d’un petit bandit au pouvoir n’a pas fait recette ni du côté du pouvoir ni de l’opposition.

Au début de sa guerre contre Aziz, Bouamatou bénéficiait du soutien de toute l’opposition et de quasiment toute la presse mauritanienne. Touche pas à mon Bouamatou ! Mais là, alors que son avocat dit que l’état mauritanien a spolié son client, pas une réaction ni du pouvoir ni de l’opposition.

 
Le pouvoir plus méprisant que jamais n’a pas dit un mot, se contentant de fermer une boutique de BSA à savoir le concessionnaire Nissan et Volkswagen depuis quelque temps sous le coup d’un sévère redressement fiscal, de ceux qui ont remis plus d’un opposant à sa place. Certains après ce traitement sont rentrés dans le rang des soumis certains qu’il fallait embrasser cette main qu’ils ne pouvaient pas couper.
 

Pourquoi les relais médiatiques et politiques de Bouamatou n’ont-ils pas fait mousser la sortie de l’avocat à propos des mésaventures de son client pourtant la fondation est clairement annoncée comme soutien aux journalistes résistants et aux cadres qui méritent formation… Il faut croire que comme Saint-Thomas, nos journalistes et politiques jadis pro-Bouamatou ne croient ce qu’ils voient et les connaissant, il faut croire que depuis quelque temps ils ne voient plus rien…

Alors question : Bouamatou est-il devenu fauché ? Il a beau avoir été richissime, reste que sa fortune a été faite depuis la Mauritanie donc on peut imaginer que depuis que le pouvoir azizien a bouché le puits, notre ami l’exilé doit bien sentir que toute bourse a un fond… Certains disent que cette prétendue fondation pour aider les journalistes et les cadres de toute l’Afrique, excusez du peu, ne serait en réalité qu’une boutique pour que l’ex-milliardaire puisse se refaire une santé financière car les temps seraient très durs.

 
On en veut pour preuve le silence des politiques dans le besoin et des journalistes pourtant pas difficiles prêts à poursuivre la caravane azizienne pour peu.
 
C’est triste de voir ce personnage généreux jadis adulé, aujourd’hui tout seul sans personne pour le défendre sinon un ou deux journalistes qui d’ailleurs sont au service minimum attendant certainement que la fameuse fondation montre ce qu’elle a dans le ventre.
 
D’ailleurs j’y repense avec le sourire : à l’époque où l’un des lieutenants de Bouamatou a été coffré comme bouc émissaire à défaut de pouvoir mettre la main sur son patron, le captif dirigeait la résistance journalistique depuis la prison jusqu’à ce qu’on lui retire son téléphone. Pour une raison que je ne peux dire ici, j’ai suivi l’événement quasiment en direct et à un moment le captif manquait de liquidités pour payer les journalistes mercenaires qui finirent par se faire payer en sacs de ciment qu’ils allaient revendre !
 

Quelle profession… Il n’y a pas de petits gains et chez nous plus qu’ailleurs si dure que puisse être la matière première, tout se transforme en pâté par la force de l’esprit.

 

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Vlane A.O.S.A.

 

Source : Chez Vlane (Le 13 septembre 2015)

 

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