Chaque jour la route tue des citoyens. Le nombre de morts ne cesse d’augmenter d’année en année et atteint des proportions inquiétantes au point que les Mauritaniens ont l’impression que c’est une fatalité alors que c’est une affaire de comportement des automobilistes mais aussi de l’état des routes.
En effet la Mauritanie est un grand pays désertique à plus de 80 pour cent. Les infrastructures routières sont encore loin de couvrir tout le pays et en mauvais état après 62 ans d’indépendance. Et pourtant c’est un pays très riche. La majorité des accidents se passent dans les grands axes routiers et l’agglomération de la capitale.
Les campagnes de sensibilisation des usagers ne suffisent plus face des comportements réfractaires. Ce sont les ministères de l’équipement et des transports, la santé et l’Intérieur notamment qui sont pointés du doigt. Mais depuis 2019 des efforts sont déployés par le gouvernement pour s’attaquer à la racine du mal.
Une partie des blessés qui succombent à leurs blessures est due au manque de soins primaires, les premiers secours indispensables pour la survie. Désormais des véhicules d’ambulance sont placés dans de nombreux axes interurbains pour les accidentés. Mais les campagnes de sensibilisations des automobilistes pour limiter les excès de vitesse et respecter le code de la route ne suffisent pas dans un pays où la mentalité fataliste prime sur la prévention.
C’est également le comportement de ceux qui sont chargés d’appliquer les lois, les forces de police et de la gendarmerie, les agents de l’équipement et des transports qui ferment les yeux sur la corruption au niveau des permis de conduire et du contrôle technique des véhicules. La sécurité routière est l’affaire de tous les Mauritaniens.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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