Périphérie de Nouakchott : De l’eau pour 72.000 personnes

Les vagues de chaleur étouffantes arrivent, annonçant en ce début de mai, une période de soudure qui mettra à très rude épreuve les plus démunis du pays, soit la majorité, notamment par rapport à l'accès à l'eau potable, de Fassala, à Néma, en passant par Sélibaby ou Nouakchott.

 

 

Dans la capitale justement, en périphérie notamment, cette perspective a été anticipée, d'où le projet d' "Eau potable pour tous à Nouakchott", financé par la Coca-Cola Fondation pour l'Afrique, qui compte connecter 72.000 nouakchottois auront accès à l'eau potable d'ici la fin de l'année, entre Ryad, El Mina, Arafat et Sebkha.

Dar El Beida, quartier périphérique d’El Mina, sans accès à l’eau potable. 2.500 personnes y ont un « accès très limité à l’eau » précise le Maire de la Commune, Taleb Ahmed Ould Mbareck, inquiet de l’arrivée des grandes chaleurs. « La question de l’hygiène et des maladies hydriques s’accentue durant cette période climatique particulièrement difficile » continue le maire. En ce sens, l’extension de deux mini-réseaux dans le quartier est une belle perspective pour ses habitants.

« L’eau sera enfin à portée des familles. C’est une zone avec des cas récurrents de diarrhées, et où on doit régulièrement déparasiter les enfants, à cause de la qualité de l’eau qui est transportée par les charretiers, sur plus d’un kilomètre» souligne Cheikh Ould Mohamed Ali, leader communautaire de Dar El Beida. «La forte concentration communautaire augmente sensiblement les risques liés à l’hygiène », ajoute le maire.

Mouna Mint Oumar, est mère de six enfants, dont deux de moins de 5 ans. «Aujourd’hui nous achetons pour 200 ouguiyas un baril d’eau par jour, et l’eau à nos yeux est relativement bonne» dit-elle laconique.

« Un fût de 200 ouguiyas ne répond pas aux standards de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) ; il y a bien évidemment un problème de salubrité à domicile. Un ménage avec une moyenne de 10 personnes ne peut pas se laver avec un seul fût, nettoyer la maison, et faire la vaisselle », affirme le chef de la base de World Vision àEl Mina, Khacha. Ce que reconnaît après coup Mouna. « On se lave en alternant ; quand les uns se lavent un jour, les autres ne pourront le faire que plusieurs jours après. Pour chaque fût, deux enfants se lavent » tempère la femme.

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Mamoudou Lamine Kane

 

Source :  Mozaïkrim (Le 19 mai 2015)

 

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