Mali : un rapport de l’ONU renvoie dos à dos armée et rebelles

Au Mali, les Nations unies ont présenté, hier, vendredi 20, mars un rapport consacré aux droits de l'homme dans le pays. L'enquête, très large, concerne la période allant de novembre 2013, près d'un an après la guerre de reconquête des régions du Nord, jusqu'au mois de mai 2014.

 

Qu'il s'agisse des exactions commises de part et d'autre ou des affrontements de mai dernier à Kidal, le rapport pointe des responsabilités de toutes parts.

Les enquêteurs des Nations unies mettent directement en cause l'armée malienne pour une dizaine d'exécutions sommaires et plus de 150 détentions arbitraires, essentiellement dans le Nord.  

Guillaume Ngefa, en charge des droits de l'homme pour les Nations unies au Mali, dénonce la lenteur avec laquelle les dossiers sont traités : « Nous avons porté justement tous ces cas documentés à l’attention des autorités judiciaires maliennes, explique-t-il. Elles ont ouvert des enquêtes, mais des enquêtes qui n’avancent pas. Certaines n’ont pas été encore ouvertes, les cas d’exécutions de prêcheurs mauritaniens par exemple. A Dialabi, nous avons le cas d’un ressortissant arabe et d’autres qui ont été enlevés et tués à Tombouctou. L’enquête n’avance pas. »

Les Nations unies pointent également du doigt les exactions des groupes rebelles du Nord, en particulier dans les zones qu'ils contrôlent. « Les groupes armés ont été responsables de plusieurs cas d’exécution sommaires extrajudiciaires, surtout des personnes soupçonnées d’être des pro-gouvernement. Ils ont même enlevé certains individus qu’ils ont accusés d’être des informateurs des forces impartiales », souligne Guillaume Ngefa.

Les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) sont notamment accusés d'avoir « délibérément tué » huit civils à Kidal, lors des affrontements du mois de mai dernier. Des affrontements initiés par les forces maliennes, ayant tiré les premiers, selon ce même rapport onusien.

 

Source : RFI

 

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