Boutros Ghali : ‘’Les problèmes nationaux seront résolus par des acteurs internationaux’’

Aucun pays africain ne peut à lui seul résoudre ses propres problèmes, a affirmé, lundi au Caire, l’ancien secrétaire général de l’ONU, Boutros Boutros Ghali, soulignant que les problèmes nationaux vont désormais être résolus par des acteurs internationaux.

 

‘’Il faut avoir des organisations internationales solides, car aucun pays ne pourra à lui seul résoudre ses propres problèmes. Les problèmes internes seront résolus par des acteurs internationaux’’, a dit M. Ghali.

L’ancien diplomate s’exprimait devant un groupe de journalistes africains au siège du Conseil égyptien des droits de l’homme, une structure dont il est le président.

La rencontre entre dans le cadre du programme de ‘’la 44e session de formation des jeunes cadres journalistes africains’’ (22 novembre-11 décembre) organisée par l’Union des journalistes africains (UJA), en partenariat avec le ministère égyptien de l’Information.

A 92 ans, l’ancien patron de l’ONU n’en continue pas moins d’avoir un point de vue sur différents sujets qui agitent la vie du continent comme la question d’un siège permanent à l’ONU, la démocratie, la jeunesse, la Francophonie, la coopération Sud Sud, etc.

A l’heure de la mondialisation, ‘’l’Afrique ne doit pas accepter d’être marginalisée’’, selon Boutros Boutros Ghali, qui estime que le continent ‘’ne doit pas avoir une attitude passive face à la mondialisation’’.

Concernant l’octroi d’un siège permanent à l’Afrique à l’lONU, le diplomate égyptien a estimé que ‘’le problème n’est pas d’avoir un siège’’, mais plutôt de ‘’changer’’ un système international dont les fondements remontent à 1945, à la création des Nations Unies.

‘’Il faut un nouveau système international qui doit prendre aussi en compte les acteurs non étatiques. Ces acteurs doivent être représentés aux Nations Unies. Le nouveau système devra donc prendre en compte la participation des acteurs non étatiques’’, selon Boutros Boutros Ghali, qui fut le sixième secrétaire général de l'ONU, de janvier 1992 à décembre 1996.

Interrogé sur les processus démocratique en Afrique, l’ancien secrétaire général de l’ONU et de la Francophonie a indiqué que les Etats doivent régler le problème démocratique, tout en rappelant que les contextes sont différents d’un pays à un autre.

‘’Dans des pays où il y a la pauvreté, l’illettrisme (…), si on va trop vite, cela peut conduire au désastre. La démocratie en Afrique, c’est aussi la représentation de toutes les tribus’’, a-t-il relevé.
 

Ousmane Ibrahima Dia

Envoyé spécial

 

Source : APS (Sénégal) Le 8 décembre 2014)

 

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