Nécessaire ouverture politique

Face à son opposition, le président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, a décidé d’agir. Bien assis après avoir marqué des points sur les plans économique, politique et social, malgré ce que ses adversaires disent sur l’existence d’une crise politique hypothéquant, sérieusement, le président semble enfin se soucier de l’avenir politique du pays.

 

Deux faits majeurs militent en faveur de cette thèse : les populations, malgré ce que l’ont dit sur les problèmes économiques, ne suivent pas les appels lancés par l’opposition pour descendre dans la rue. Le " printemps arabe " n’a eu aucune chance de devenir un printemps mauritanien. Sur le plan économique, les partenaires au développement de la Mauritanie continuent à lui dresser des lauriers. La dernière illustration de cet état de grâce est le passage à Nouakchott des experts des institutions de Bretons Wood qui ont donné blanc seing à Nouakchott. C’est pour dire que le président Aziz a aujourd’hui encore la possibilité de manœuvrer dans le sens qu’il veut mais le bon sens lui dicte d’essayer de se rapprocher du FNDU. Car même si celui-ci ne semble pas disposer des moyens de sa politique, la situation d’embellie actuelle peut changer à tout moment.

Ce qui veut dire que le semblant de dialogue que le pouvoir présente déjà comme une nouvelle opportunité de rassembler « les forces vives de la nation » et partant, comme une grande avancée démocratique n’est nullement une condition suffisante pour aller dans le sens d’une résolution de la crise politique qui secoue le pays depuis plus de six ans. Le courage des autorités politiques actuelles serait de le reconnaitre et d’accepter, pour une fois, de se remettre en cause. Et surtout de jouer franc jeu, une fois au moins.

 

MOMS

 

Source :  L'Authentic.info

 

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