Après la contamination d'une deuxième infirmière à Dallas, la gestion d'Ebola par les autorités américaines est mise en doute. Au point de devenir une crise de confiance au niveau du gouvernement.
Les assurances des autorités sanitaires américaines, qui cherchent à calmer la population, sont de moins en moins audibles en raison des "déficiences manifestes" dans leur gestion du problème, souligne le Los Angeles Times. Le quotidien de la côte Ouest note que les mesures de quarantaine volontaire pour les personnes ayant eu des contacts avec les malades ont été inefficaces car, à plusieurs reprises, elles ont été enfreintes. Certaines infirmières de l'hôpital presbytérien de Dallas, où Thomas Eric Duncan a été pris en charge, indiquent qu'elles ont reçu des instructions inadaptées et changeantes sur la manière de se protéger, rapporte The New York Times dans un reportage.
"Les Etats-Unis sont loin d'avoir une crise d'Ebola sur leur sol, mais il commence à y avoir une crise de confiance au sujet de la gestion de cette affaire par le gouvernement d'Obama", conclut le Los Angeles Times. Le président américain a d'ailleurs annulé des déplacements prévus ce 16 octobre pour superviser la réponse américaine à Ebola.
Les conservateurs ne se privent pas d'attaquer Barack Obama sur le sujet. Le président de la Chambre des représentants et chef de file de la majorité républicaine, John Boehner, a demandé au président d'interdire les vols vers les Etats-Unis en provenance des pays africains les plus affectés par l'épidémie. Le quotidien conservateur The Wall Street Journal épingle quant à lui l'"échec" du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), l'agence gouvernementale qui est en première ligne sur le dossier Ebola.
Source : Courrier international
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