– Après avoir qualifié Emmanuel Macron d’« ordure » sur les réseaux sociaux, une quinquagénaire a été visée par une plainte et risque 12 000 euros d’amende. Les présidents de la République sont régulièrement traités de noms d’oiseaux par leurs concitoyens.
2023 : Emmanuel Macron insulté
Le 24 mars, une quinquagénaire, résidente de Saint-Martin-lez-Tatinghem (Pas-de-Calais), a eu la surprise de voir débarquer à son domicile trois policiers qui l’ont placée en garde à vue. Son tort ? Avoir traité, sur sa page Facebook, Emmanuel Macron d’« ordure ». Une plainte a été déposée par la sous-préfecture du département pour « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique » et « injure au président de la République ». Le procès est prévu le 20 juin. La femme risque 12 000 euros d’amende.
2016 : François Hollande injurié
François Hollande, le 27 février 2016, au Salon de l’agriculture, à Paris.
« Connard ! » « Fumier ! » « Bon à rien ! » C’est une véritable bordée d’injures, accompagnée d’appels à la démission, qui accueille François Hollande, le 27 février 2016, lors de sa visite inaugurale du Salon de l’agriculture. Des propos, lancés par des exposants, que ne relèvera pas le chef de l’Etat. Le président de la FNSEA, principal syndicat agricole, présentera tout de même des « excuses » le lendemain. « Ça n’est pas respectable, ni pour la fonction ni pour la personne », estimera Xavier Beulin, même si, à ses yeux, « c’était tout simplement l’expression d’une colère, d’un désespoir ».
2008 : Nicolas Sarkozy offensé
Nicolas Sarkozy, le 28 août 2008, à Laval, en
Le 28 août 2008, Nicolas Sarkozy est reçu, lors d’un déplacement à Laval (Mayenne), par un militant du Parti de gauche brandissant une pancarte sur laquelle est écrit : « Casse-toi, pauv’con ! » Une référence à la formule lancée par le chef de l’Etat à un visiteur du Salon de l’agriculture (encore), six mois plus tôt. Condamné à 30 euros d’amende avec sursis pour offense au président de la République, le militant obtiendra de la Cour européenne des droits de l’homme, en 2013, une condamnation de la France pour sanction « disproportionnée ». Le délit d’offense sera supprimé la même année par le législateur.
1963 : Charles de Gaulle placardisé
Georges Pompidou, Pierre Messmer et Charles de Gaulle, en 1963.
Le 1er avril 1963, un étudiant en droit de 22 ans est condamné à 500 francs d’amende pour avoir crié « à la retraite ! » lors du passage sur les Champs-Elysées du cortège de Charles de Gaulle à l’occasion des cérémonies du 11-Novembre. « Les termes employés mettent en cause l’aptitude du président de la République à remplir les hautes fonctions dont il assure la charge », lui reproche alors la dix-septième chambre correctionnelle de la Seine. L’intéressé reconnaît les faits sans problème : il ne considérait pas l’expression comme injurieuse.
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