La presse papier en Mauritanie traverse ces derniers temps une véritable agonie qui risque de l’achever totalement, constate-t-on à l’impression.
«Il n’y a guerre que deux à trois quotidiens dont un en arabe ainsi que quelques vieux hebdomadaires qui résistent encore à cette tendance. Mais jusqu’à quand encore ? » se demandent certains professionnels des médias.
Outre la concurrence des sites électroniques et des nouveaux médias privés de masse, la situation des journaux en papier et notamment des quotidiens semble intenable. Certains opérateurs voient dans cette agonie « une mise à mort programmée » par les autorités qui ont asséché les sources de financement de la presse privée en interdisant aux administrations publiques de souscrire à des abonnements ordinaires et de soutien à son profit alors que les fonds allouées par elles déjà insuffisants sont encore mal répartis.
«A ce rythme et à terme, la presse papier indépendante à laquelle l’Etat reproche son insoumission, risque tout simplement de mettre la clé sous le paillasson » avertissent certains promoteurs. "Le refus de trouver une issue spécifique à la presse papier qui a d'énormes charges à couvrir reste une épée de Damoclès pour lui asséner le coup de grâce" estiment les promoteurs de ce sous-secteur des médias en Mauritanie.
Pour alerter sur cet état de fait et malgré donc la bonne prestation du pays en termes de liberté de presse, les acteurs de la presse papier entendraient organiser prochainement une rencontre pour réfléchir sur le devenir de leur profession et tenter de trouver des solutions alternatives à ce qui semble, en l’état actuel des choses, une tentative de la bâillonner en la grugeant des faibles moyens qu’elle détenait.
La presse papier, rappelle-t-on, a fait les beaux jours du combat démocratiquement en Mauritanie lors des trois dernières décennies.
Source : Mauriweb.info
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