Le « désesclavagisme » à la mauritanienne.

Pendant des siècles nous avons tu une vérité atroce, insoutenable et immorale : l'assassinat légal de la dignité du physique et de l'âme de certains de nos frères. Le mobil était clair et plus que révoltant: se servir de la justice de Dieu, pour asseoir et soutenir l'injustice de l'homme. Installer des chaines dans des cerveaux humains pour se garantir les coudées franches dans leur exploitation, leur surexploitation, la licité d'exercer sur ces victimes un droit sans appel de vie et de mort.

 

Cette "législation" a toujours été supervisée, justifiée et socialement organisée par certains de nos hommes de science religieuse.

 En parler n'apporte aucun bénéfice. C'était ce qu'ils avaient.
Du calme. Je sais que "La viande des Oulémas est un poison."
Heureusement d'ailleurs que je suis végétarien.
Mais est ce a dire que les autres viandes humaines sont comestibles inoffensives et ou licites"?
Le prophète (psl) n'a-t-il pas dit que "Tout le musulman pour le musulman est interdit. Son sang, sa dignité et ses biens." Pas d'exception en vue.
 

Allah a-t-il dit oui ou non que "mépriser ou médire de son prochain équivaut a dévorer le cadavre de son frère." ?
Une jurisprudence minutieuse et détaillée était à la disposition de tout celui qui voulait vendre partager ou donner un esclave. Des femmes ont été rendues licites à des hommes au nom de Dieu. Dans certain livre anciens, ces pratiques étaient justifiées le plus légalement du monde. Quelques penseurs sont allés même jusqu'à sacraliser certain imam ou exégètes du passé au point de les citer avant ce qu'Allah et son prophète ont décrété.
 

Il n'y-a pas de prophètes après Mohamed (psl), sauf pour ceux qui croient aux théories de Mouseylama le menteur.
Force est de rappeler que tous ces rapporteurs ne sont ni dieux, ni prophète. Force est de constater que certaines interprétations du saint livre ont été drainées très loin de l'initial. Si nous prenons par exemple ce qu'entendent les mauritaniens par le statut de "weli". Nous constatons qu'ils prétendent ce qu'Allah a interdit.

En effet, "Wali" chez nous et chez certain peuples, de la région, fait référence a celui qui connait le présent et le futur, l'apparent et le caché, les plis du mystère. Une espèce d'omniscience de l'homme. Alors qu'Allah a dit dans le coran " Le Connaisseur de l'invisible. Il ne révèle son mystère a personne sauf a ceux qu'Il choisi parmi ses envoyés." Sourate les Djinns.

Et l'envoyé (psl) dit dans le coran : " Si je connaissais le mystère, j'aurais œuvré pour des quantité de biens et n'aurais pas été touché par le mal." Coran
Qu'est ce que les hommes de ce temps peuvent avoir et qui n'a pas été donne au prophète (psl) ?
Espérons que tout ceci soit enterré dans les archives de l'oubli et que nous revenions à notre religion purifiée de tous les ajouts et les industries de transformations.  
Ce n'étaient pas des atrocités, mais l'ordre normal des choses.
Cette société là, avait ces paramètres là.
Ont-ils fauté vis-à-vis de Dieu? Leur compte est auprès de Lui.
Ce n'est pas notre problème.
 

Il se peut très bien ou plutôt il est plus que probable, que ces Oulémas ne pouvaient pas se prononcer par crainte d'une certaine pression socioreligieuse. Dieu Seul sait.

Ce qui va nous intéresser donc à travers ces lignes, c'est notre temps présent. Honnêtement et sans détours : notre aujourd'hui.

Nous allons voir de près tous ces "Macistes" qui se bousculent pour libérer les esclaves ou "gommer" ces séquelles qui commencent sérieusement à déranger.
 

Une odeur de gâteau à partager derechef fuse de ces bonnes intentions.
Un morceau de taille, dans lequel apparemment tous veulent se tailler la part du lion.
Astaqviroullah!! On dirait que ce que le message divin n'a pas opéré dans ces cœurs depuis 1435 ans, a été fait en un tournemain par le président Mohamed ould abd al Aziz.

 Et que ce que les encyclopédies du droit humain n'ont pu déclencher, a, comme par enchantement occupé les premières loges des esprits éclairés de notre élite politique en cette ère des miracles.

Wallahi bravo!!! Pour cet homme. Ce président qui n'a pas fini de nous surprendre.
 

Subitement toutes les consciences se réveillent. On tire a la lumière ces Ayats et ces hadiths de Dieu et de son prophète, qui, si elles avaient été pratiquées et appliquées correctement a l'origine auraient épargné a la Mauritanie bien des difficultés et bien des événements douloureux
 

Aujourd'hui les théories ont été inversées comme par miracle. Les bouches qui hier défendaient l'indéfendable, deviennent en ces jours le modèle le plus parfait de la défense des droits de l'homme et de la vérité.
AL HAMDULILLAHI de toute façon. Allah guide qui, Il veut.
 

Allah nous a rendu nos oulémas à la forme sous laquelle nous avons toujours souhaité les voir.
Allah a fait que nos politiciens recensent et ressassent nos difficultés, nos couleurs. Notre faim et notre soif.
Al hamdulillah!!! Et merci à Aziz.
CEPENDANT
Nous aimerions que ces deux groupes de sauveurs restent à distance pour le moment.
Les premiers parce que vous avez pour très longtemps tu des vérités consignées dans vos livres et dans vos conscience. Nous vous accordons respectueusement un temps de convalescence durant lequel vous pouvez intervenir, mais de loin pour signifier a ceux qui vont opérer de prés que si un alem s'est repenti, au point de revenir sur ses positions, un moins qu'un alem doit temporiser ses ardeurs. "Quand l'imam est bastonné, le muezzin doit s'inquiéter pour sa peau".
 

 Nous ne pourrons jamais être une nation saine et paisible, tant que les spectres du syndrome de la supériorité factice et le bacille du profit à tout prix font des ravages dans nos rangs.

Ce n'est pas une accusation, mais une crainte. Une inquiétude empirique que le passé a enracinée dans nos cœurs.

Par amour et par respect pour vous, nous voudrions que vous vous placiez loin de tout soupçon Et de toute tentation.

Rappelons nous quand Ibrahim (psl), pour se rasséréner  demanda a Allah "Mon Dieu montre moi comment Tu ressuscites les mort." Et Allah lui répondit : "N'as-tu pas cru?" le prophète Abraham rétorqua: "Si mon Seigneur! Mais pour que mon cœur se rassure." Nous vous disons la même chose a vous les religieux et les politiques "Pour que nos cœurs se rassurent, nous voudrions que cette opération complexe et difficile soit purifiée de toutes les surenchères de tous les doutes et de la suspicion."
 

Beaucoup de fonds se sont envolés dans la période de Maawiya, qui a voulu alphabétiser ceux qu'on traitait comme des bêtes. Il était certainement de bonne foi, mais beaucoup de mauvaise fois, qui l'entouraient, ont englouti les efforts et tourné l'auteur en dérision. De même que le président Haidalla, et ses structures des masses, les boutiques Emels, les fonds destinés à l'agriculture, a l'enseignement a la santé aux vaches aux ânes aux chats. Tout a été copieusement brouté scientifiquement, sans que personne ne puisse se douter de quelque chose. Et nous sommes toujours revenus au point zéro. C'est-à-dire au bord du gouffre.
 

Ce que nous espérons n'être que les "séquelles" du féodalisme, continuent à gérer dans une discipline feutrée et démocratiquement correcte l'exploitation de leurs anciens serfs.
 

Des maires et des députés qui s'imposent, non pas par la force des urnes, mais par la volonté politique de ceux qui font et défont les lois selon une philosophie tenace et immuable.
 

Le vrai grand problème est que les riches deviennent plus riche et les pauvres plus pauvres.
Ce n'est pas une crise, puisque la situation a toujours été ainsi.
 

Il n'est pas un crime d'être riche. Ce qui est honteux en retour, c'est de s'enrichir illicitement sur le dos des misérables, et qu'on ne veuille même pas leur sortir la zakat citée de pair avec la prière dans notre religion.
Instruire religieusement les Adwaba est une perte de temps. Car ces pauvres communautés sont les plus pieuses du pays. Bien que presque totalement ignorantes des vrais préceptes de l'Islam.
 

Le ministère de l'éducation doit affecter dans ces lieux des professeurs, qui doivent se dissoudre dans ces communautés pour vivre leur quotidien et rehausser leur niveau moral civique, intellectuel etc…
 

Le ministère de la santé doit à son tour contribuer par des postes de santé ou il serait interdit aux agents et médecins de faire la navette entre leur lieu de travail et Nouakchott.

Sur la bande de la région du fleuve, le gouvernement doit faire du rassemblement des ethnies, non seulement une recommandation ou un vœu pieux, mais une obligation.
 

Nous ne serons jamais une nation tant que les Voulanis sont retranchés dans leur Ksour, les adwabas dans leurs huttes et les maures sous leurs tentes.

Les populations doivent absolument s'entre-pénétrer pour exorciser cette peur injustifiée de l'autre.
Beaucoup de craintes vont disparaitre. Car ce peuple est bon et recèle de grandes vertus.
 

Les jeunes volontaires des lycées de l'université, peuvent faire charité d'un morceau de vacances pour faire des miracles dans ces zones enclavées et perdues dans les bunkers de la pauvreté et de l'ignorance.
Le gouvernement doit voter une loi, qui octroie un pourcentage des revenus nationaux à cette frange, qui a mérité ce sacrifice financier, ne serait qu'en dommage de ce qu'elle a subit comme exactions et marginalisation.
Avec très peu d'argent et un peu de volonté la Mauritanie peut conjurer beaucoup de risques qui planent dans son ciel.
 

Surtout quand on interdit les discours politiques, religieux, tribaux, claniques etc.…
En retour, ce que je voudrais appeler "l'ancien exploité", doit se décomplexer et se convaincre que les fils du pays sont là pour l'aider. Aujourd'hui. Pas hier. Hier est mort. Il doit mourir, parce que sa survie menace la notre.
Détester son frère pour ce qu'il est, est crime. Mais détester la maladies qui est en lui et qui nous sépare, l'aider à guérir de ce mal, est une vertu que chaque citoyen doit rechercher et adopter comme principe et comme but sacré, pour que la mère patrie vive et prospère.

Que dieu guide et protège les mauritaniennes et les mauritaniens et verse le lait de la miséricorde entre les cœurs et les esprits. Amine.

Mohamed Hanefi. Koweït.

 

(Reçu à Kassataya le 23 septembre  2014)

 

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