Ceux qui attaquent Gazouani fuient leurs responsabilités face à la langue française

La langue officielle de la Mauritanie c’est l’arabe, ce n’est pas le hassanya (absent de la constitution) ni le poular, ni le wolof ni le soninké et cela, ce n’est pas Gazouani qui l’a décrété. En décidant d’arabiser totalement l’administration de l’armée en même temps qu’était prise la décision d’apaiser les tensions à Paris, Gazouani ne fait qu’être fidèle à la constitution mauritanienne. Attaquer Gazouani, c’est refuser de prendre ses responsabilités sur l’essentiel quand on est un homme politique.
 

Pour être un fervent défenseur du droit au hassanya à figurer comme langue nationale dans la constitution avec le poular, le wolof et le soninké, pour être aussi un militant pour une cohérence en matière linguistique entre la constitution et la réalité du terrain, je milite haut et fort depuis longtemps pour remettre la langue française comme seconde langue de travail dans la constitution d’où elle n’aurait jamais dû sortir ; je sais donc que le problème ne vient pas de Gazouani qui arabise en appliquant la loi mais il vient de la constitution amputée de la langue française or en la matière tous les leaders de tous les partis politiques de Mauritanie, maures, h’ratines et négro-mauritaniens fuient leurs responsabilités.

Le dernier en date c’est le président des Flam, devenues paraît-il les Forces Progressistes du Changement, qui à la télé Watanya a fui ses responsabilité en la matière devant un journaliste parfaitement ignorant du sujet car ce dernier a dit que la langue arabe est la langue officielle de Mauritanie depuis toujours or c’est faux car dans la première constitution du pays en 1959, la langue officielle c’était le français et la langue arabe la langue nationale ensuite dans la constitution de 1961 c’est le français et l’arabe les langues officielles avec l’arabe langue nationale et ce n’est qu’en 1991 que des apprentis sorciers terroristes l’ont retirée par manque de vision. De là la schizophrénie linguistique avec un français incontournable pour une bonne partie du pays et pourtant absent de la constitution lamentablement bricolée.

A lire : « origine du crime ; jusqu’en 1991, le français était dans la constitution »
http://chezvlane.blogspot.com/2014/03/origine-du-crime-jusquen-1991-la-langue.html

Thiam Samba n’a pas voulu défendre la langue française de peur que le journaliste lui dise qu’il n’arrive pas à se défaire du joug colonial. D’ailleurs ce journaliste ne s’est pas gêné pour demander est-ce que ce n’était pas triste de parler en français et Thiam Samba a dû regretter de ne pas parler arabe pourtant le débat se passait en français sans lequel c’est deux complices n’allaient pas pouvoir communiquer.

http://chezvlane.blogspot.com/2014/08/flam-thiam-samba-fait-avaler-des.html

 

 

Thiam Samba est tombé dans le piège dans lequel les négro-mauritaniens sont tombés à savoir laisser tomber la défense du français pour privilégier la défense des langues nationales, les leurs comme si cela ne pouvait pas aller de pair or il faut une langue officielle à défaut d’en avoir deux et comme l’arabe est la langue officielle, il faut remettre le français comme seconde langue de travail sinon nous allons pour longtemps continuer ce délire qui consiste à ne pas pouvoir nous passer du français qui est un acquis, un butin de guerre disait quelqu’un, et continuer à fuir le fond du problème qui est que le français doit être remis dans la constitution pendant qu’on court par lâcheté faire diversion en attaquant Gazouani qui veut arabiser l’administration de l’armée.

Ceux qui ne peuvent pas haut et fort défendre la langue française dans laquelle ils s’expriment pour attaquer Gazouani et se faire comprendre du plus grand nombre feraient bien de se taire.

 

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Vlane A.O.S.A.

 

Source : Chez Vlane (Le 2 septembre 2014)

 

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