Gouvernement Aziz III : les forgerons les grands perdants…

Les pauvres ! C’était leur deuxième ministère en 50 ans ! Et on ne peut pas dire qu’ils aient hérité du plus prestigieux… Voilà qu’on leur coupe la partie la plus lourde du ministère à savoir le rayon jeunesse et sports pour ne laisser à la jeune ministre que la culture et l’artisanat… Merci de ne pas avoir créé juste pour elle, le ministère de l’artisanat. Au fait, on fait à cette discrète jeune femme un mauvais procès : elle parle trois langues : arabe, français, anglais et titulaire d’un D.E.S.S en gestion des projets. Ce n’est pas une illettrée.

Quant à créer à part un ministère de la jeunesse et des sports, c’est une bonne chose mais encore faut-il le donner à quelqu’un qui ait un minimum à voir avec ce panier à crabes. Est-ce un cadeau d’envoyer là-bas une charmante jeune femme au CV adorable mais dont le lourd de l’expérience et de la compétence relève du rayon touristique ? Pourquoi ce choix ? Pur mystère ou presque… Peut-être que c’est pour le symbole : voir une jeune fille peule ministre d’un nouveau ministère à propos des sports qui ne représentent encore rien de sérieux en Mauritanie à part le foot renaissant et là encore 99% de l’équipe est noire ; ceci expliquant peut-être cela…

Quant au tourisme, on devrait le sortir du ministère du commerce et le rattacher à la culture et l’artisanat car voilà bien trois domaines qui chez nous ne  représentent rien ou presque.

Des touristes ? Pas vus ! De la culture ? À part le festival présidentiel des villes anciennes, rien ! De l’artisanat ? Là encore, vraiment tout cela fait pitié car nous reviennent à l’esprit les bricoles qu’on présente une fois par an à Paris à la bourse du commerce. Tout cela n’est pas sérieux, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle nos machos de service donnent ces postes à des jeunes femmes.

En parlant des femmes de ce gouvernement, on peut remercier le casting car enfin il n’y a rien à dire sur la moralité de ces dames car il fut un temps ou hommes et femmes, c’était autre chose… mais on remarque dans ce système patriarcal que les femmes sont cantonnées à des ministères qui ne tiennent pas les bourses du pays : à quand une femme ministre des finances, ministre des affaires économiques, gouverneur de la banque centrale, ou à la tête de la SNIM et autres grandes sociétés nationales ?

En la matière, à part madame Naha mint Mouknass, première arabo-berbère ministre des affaires étrangères, en Mauritanie on suit à la lettre le verset 34 de la sourate 4 qui fait que les femmes font aussi profil bas et prennent ce qu’on leur donne sans broncher :

« 34. Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs bien. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leurs époux, avec la protection d'Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand ! »

Quant aux jeunes que nous voyons dans ce gouvernement, on ne peut pas dire que le pouvoir ait choisi les plus brillants de la place dans les rayons lourds comme si les jeunes ne pouvaient pas donner de leçon en économie et en finances aux anciens et qu’ils ne pouvaient pas gouverner la banque centrale ni les grands ministères.

 

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Vlane A.O.S.A.

 

Source : Chez Vlane (le 24 août 2014)

 

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