Poker perdant pour B-iram

« Je crois qu’en tout homme, il y a un autre homme. Un inconnu, un conspirateur, un rusé ». Stephen KING

D’abord, cette matinée du 22 juin ou les 1ere tendance donnaient Aziz vainqueur. Dés les premiers rayons du soleil (qui se signalent très tôt, là où je vis en plein été boréal) que j’avais deviné à travers le voile de mes paupières encore closes.

 

J’ouvris mes yeux avec difficultés, peut être due à la fatigue et du weekend tres intense que j’ai passé. La lumière du jour naissant que je voyais a travers ma fenêtre. Mes articulations étaient meurtries, mes membres ankylosés et mon esprit engourdi. Lorsque je me redresse, et prit conscience, j’ai allumé mon ordinateur brusquement, pour découvrir les nouvelles de ma chère Mauritanie et surtout les résultats de la mascarade électoraliste.

Avant de me rendre compte de la réalité, mon cœur pulsa dans ma poitrine, oui j’avais peur, peur d’un lendemain incertain, peur d’un recul démocratique pour mon pays, mais rassuré par mon optimisme de voir un taux d’abstention tres élevé.

Beaucoup de Mauritaniens, ont défendus B-iram avant ces élections présidentielles. Mais depuis la confirmation de sa participation dans cette élection non consensuelle et qui ne présentait aucune garantie de transparence, ces même, lui ont opposés un niet catégorique. Refus sur sa volonté tenace de nous vendre sa candidature. Ce qui a alimenté de croustillants commentaires sur la toile parfois des invectives et insultes racistes, qui ont finis par créer cette famille virtuelle, où on est regroupé en fonction  de nos affinités politiques, de nos convictions sur les hommes politiques Mauritaniens. Il y avait des détracteurs d’Aziz, et ces alliés (l’opposition modérée) convaincus qu’il fallait se battre pour son départ de la tête de l’Etat. En face d’eux il y avait les supporters de Biram et de l’opposition radicale boycottistes. Entre les deux groupes jonglaient des personnes aux positions neutres d’aucune préférence politique, des sentinelles de la démocratie et républicains jusqu’au bout des ongles (dont je faisais parti).

B-iram a joué et il a perdu. Et en perdant cette élection, il perd sa crédibilité aux yeux des Mauritaniens, et sa représentativité.

Il était pressé, mais il pouvait beaucoup plus gagner en collaborant avec l’opposition radicale s’il voulait vraiment avoir mieux que ces 8%. Mais non, il attaque sur tout ce qui bouge, il tergiverse, ce qui a fait que beaucoup de Mauritaniens l’ont tournés le dos. Malgré tout cela, ma position d’antan envers lui n’a pas changé.

Un homme serein, et sincère dans ces engagements pour les causes communes.

Si vous aviez encore un peu de patience, vous pouviez être bel et bien une alternative pour nous mener vers une République crédible et une démocratie solide sans tergiversations aucunes et sans reculades sur des questions majeures avec votre courage, votre engagement et un bon entourage, et cette vision, qui m’est personnelle n’était absolument  pas chimérique, elle était belle est bien réalisable. 
 

Rien n'est possible en politique sans la politique. Et dire que l'on fait de la politique en menant un combat dont les acteurs sont des hommes et des femmes qui ne font pas la politiques, c'est avoir une arrière-pensée qui a besoin d'être éclaircie. Pour gagner une présidentielle, il faut vivre dans la fournaise politique du quotidien, s’entourer de talent et avoir des moyens financiers solides.

A voir certains, qui disent qu’ils font de la politique sans jamais avoir une idée sur le développement du pays, on se pose la question de qui ils se moquent ? Rares sont ceux qui nous parlent de politique de développement de l'agriculture, de santé, de l'éducation, de constructions des infrastructures, l’égalité, la justice et des investissements pour développer le pays. Et à l’image de ce que croit la majorité des Mauritaniens, que s'attacher à la personne d'un dirigeant sans y associer, une ligne d'idées, de doctrine, de travail intellectuel, c'est faire de la politique, alors là je comprendrais bien la réélection de notre Gal MOA.

Les choses doivent changer, ce pays doit décoller. Les querelles de bas étage et polémiques stériles sont à bannir. Seule la paix doit primer, les calculateurs manipulateurs traqués et débusqués, de même les politiciens véreux.

La politique doit être comprise par la majorité des Mauritaniens, pour pouvoir faire leur choix et participer aux décisions pour l’instauration d’une paix définitive.

La politiques comme un projet de gestion de la cité avec des projets, des visions et des convictions profondes qui ne se limitent pas à un effet d'entrainement des hommes et des femmes pour défendre une cause et s'y en tenir par un attachement béat à la personne d'un individu. Mais la politique pour le développement et pour l’intérêt supérieur de la nation.

Refusons de croire à la fatalité. Notre pays dispose des capacités permettant de relever le défi du sous développement. Arrêtons de nous sous-estimer car la transformation de la Mauritanie ne viendra que de ceux qui savent prendre les risques et mettent les intérêts de la majorité en avant.

Pour notre leader antiesclavagiste BDA, en attendant que le conseil constitutionnel statut sur le recours que vous avez déposé, et espérant une suite heureuse a ce recours pour vous, même si je sais que ça sera un recours pour rien, je vous dis bon courage.

Mais aussi ayez en tète qu’en choisissant de s’engager dans ce scrutin sans tout les Mauritaniens, avec tout les problèmes que rencontre le peuple, au niveau national comme au niveau de la diaspora, vous portez la responsabilité de la réélection illégitime du PR MOA.

Même si le boycott comportait aussi des risques, vous n’avez pas mesuré les écueils, et malheureusement pour vous, le beau scenario échafaudé (peut être) dans votre maison de PK, n’a pas donné le fait escompté. Le seul grand perdant dans ce jeu c’est vous. Comment vous allez faire désormais pour revenir vers ce peuple et s’imposer, alors que cet échec, montre que vous ne pesez pas vraiment sur les choix électoraux du peuple Mauritanien.

Pour moi après une telle défaite, votre voie sera difficile à tracer. Puisque votre programme et tout vos prix n’ont pas réussis à changer la donne. Vous voila aujourd’hui, ramené a un niveau d’impuissance envers Aziz, qu’il lui sera facile de vous vilipender, d’ailleurs ce qu’il a commencé, en révélant sur RFI qu’il vous a aidé indirectement, avec ces conseillers municipaux.

En attendant, essayer de revigorer le moral de vos troupes, avant qu’ils perdent patience.

Que Dieu Bénisse la Mauritanie et les Mauritaniens.

 

M.F.

mohamedenf@gmail.com

 

(Reçu à Kassataya le 26 juin 2014)

 

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