Du danger d’exposer ses biens en public

La recrudescence des vols exige un maximum de prévention de la part des propriétaires d’établissements qui gèrent de gros montants d’argent, des objets de valeur, souvent étalés au vu et au su de tous. Partout où l’argent est présent, le danger n’est pas loin, car les bandits d’aujourd’hui ne sont plus des aveugles ni des imbéciles. Quand ils veulent passer à l’action, il est certain que le terrain a déjà été repéré, minutieusement étudié par des hommes prêts à tout. Conscients de ce danger, il est impératif que les argentiers se protègent. Quel qu’en soit le prix !

 

Loin de faire une quelconque publicité aux établissements chargés d’assurer des services de sécurité, il est néanmoins recommandé pour les établissements qui brassent des fortunes de faire recours à ces maisons de gardiennage, dotées de personnels formés à la tâche. Il ne serait pas aussi inutile de doubler le travail de ces vigiles par un système de vidéo surveillance. Il ne s’agit pas d’investissements inutiles, si l’on sait que sans ces mesures, on peut se retrouver l’espace d’une nuit, un pauvre bougre devant le guichet de la main d’œuvre après avoir été un riche employeur.

Ce qui est inquiétant chez nous, c’est que le client qui se rend dans une agence de change ou une banque, se trouve le plus souvent nez à nez avec l’argent, exposé à plein vent ; il est rare de voir une vitrine ou des grilles entre le caissier et le public. Le premier braqueur qui se pointe n’a aucune difficulté à empoigner l’employé et lui dicter ses quatre volontés. Aucun obstacle ne l’en empêche. Il y a aussi la formation du personnel chargé de la sécurité qui est très important.

La plupart des hommes d’affaires, pour ne pas débourser gros, alors qu’ils gèrent des millions, voire des milliards, se contentent de recruter un vieillard en fin de vie, souvent un parent que l’on veut caser et qui n’a aucune notion de la sécurité. Les voleurs d’aujourd’hui ne sont pas dupes, ils frappent là où ils ont décelé des failles dans le système sécuritaire. Pour répondre à ces bandits sans foi ni loi, qui sont souvent armés et rompus aux techniques de combats, il faut se protéger par des moyens modernes, un système d’alarme sophistiquée reliée à la police, des vidéos, des gardes jeunes et bien formés.

Une fois le forfait commis, adieu le travail de plusieurs années et la police ne peut pas être au four et au moulin. En renforçant la sécurité, le risque d’être braqué ou d’être victime d’un hold-up sera amoindri. Quant à l’image actuelle qu’offrent les grossistes et les gros détaillants, vous serez surpris de trouver un homme chargé d’une tâche qu’il ne connaît pas, si ce n’est le boutiquier lui-même. C’est la même chose au niveau des stations d’essence, où on ne trouve souvent à des heures tardives qu’un ou deux pompistes somnolents que le plus néophyte des braqueurs peut attaquer et délester de sa caisse de la journée. L’argent, là aussi, est si proche de n’importe quel bandit, car emballé dans les poches du pompiste.

Autre phénomène qui dépasse l’imagination, nos compatriotes qui sortent des banques, ou y pénètrent, les bras lestés de sacs d’argent pour un versement ou un retrait sans aucune protection. Et Dieu sait que devant toutes nos banques rodent des bandits qui n’attendent qu’une occasion pour passer à l’acte.

Au Trésor, à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, au Budget, aux Impôts, aux guichets de la Somelec… le danger est toujours là, tant que des mesures draconiennes de sécurité ne seront pas prises. Même chez le revendeur de bétails et chez le revendeur de cartes de téléphonie, le risque est toujours présent. En mesurant tous ces dangers, la meilleure solution est la prévention qui doit se traduire par un renforcement de la sécurité.

 

Ahmed. B

 

(Crédit photo : Noorinfo)

 

Source : Lauthentic.info

 

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