Le boycott sera – t-il une sanction démocratique

Alors quehttp://cdncache1-a.akamaihd.net/items/it/img/arrow-10x10.png le boycott est quasiment certain et que ni retournements de vestes, ni changement de positions ne sont envisageables, l’un des six candidats, Ahmed Salem Ould Bouhoubeyni, bâtonnier de l’Ordre National des Avocats, a jeté l’éponge. Le Candidat Aziz, qui fera donc face à quatre challengers, semble assuré de remporter cette élection, en l’absence des poids lourds de l’opposition.

Avec une confortable majorité au Sénat, à l’Assemblée nationale et dans la majorité des Mairies du pays, le chef de l’UPR, se retrouvera ainsi, avec tous leshttp://cdncache1-a.akamaihd.net/items/it/img/arrow-10x10.png pouvoirs entre les mains.

Quelle sera, alors la réaction d’une opposition quasi inexistante, officiellement, mais les idées resteront fortement ancrées au sein de la population ?

L’opposition a décidé de boycotter l’élection présidentielle de juin prochain. Cette décision grave, que tout homme politique ne prend qu’en désespoir de cause, aura une incidence, à long terme sur la vie politique mauritanienne.

Déjà, plusieurs partis subissent les dommages collatéraux d’une absence aux élections législatives et municipales. Ce qui a faithttp://cdncache1-a.akamaihd.net/items/it/img/arrow-10x10.png le nid, l’UPR qui a renforcé ses positions dans toutes les régions et obtenu une majorité confortable, reléguant, les autres partis, au rang d’observateurs ou de figurants tout au plus.

Mais est ce une victoire que de se donner tous les moyens pour se maintenir, en ignorant la contradiction ou les suggestions des adversaires ?

Autre échéances électorales, mêmes revendications. Avec une opposition qui bande ses muscles face à l’indifférence d’une majorité parlant au nom du premier magistrat de la République.

Des municipales/législatives à la préparationhttp://cdncache1-a.akamaihd.net/items/it/img/arrow-10x10.png de l’élection présidentielle, les positions n’ont pas bougé d’un iota, à l’opposition, comme à l’UPR.

Le bras de fer à tourné au ridicule, avec l’instauration d’un dialogue au cours duquel les protagonistes se sont rendus comptehttp://cdncache1-a.akamaihd.net/items/it/img/arrow-10x10.png qu’ils n’avaient rien à se dire, si ce n’est de se jeter des accusations risibles.

Dès lors, Les certitudes des uns et des autres ont noyé toutes les chances de voir des élections consensuelles. Le boycott, est apparu comme une évidence, pour l’opposition – toutes tendances confondues – qui a vu toute sa plateforme revendicative balayée par Abdel Aziz et ses partisans.

Si le doute a plané un instant sur les intentions de Messaoud Ould Boulkheir et Boydiel, d’autres poids lourds comme Ahmed Ould Daddah, Jemil Mansour ou Kane Hamidou Baba, ont clairement affiché leur intention de pas déposition leurs candidatures, en cas d’absence de consensus.

La position de Ibrahima Sarr est, quant à elle, intéressante. Ce dur aux critiques acerbes, est paradoxalement un « anti-boycottiste » incorrigible. Pour le Leader de l’AJD/MR, le boycott relève tout simplement de l’erreur politique.

Nous voilà donc, à la veille d’une élection, sans enjeux réels, dont le favori n’a négligé aucun moyen pour faire le vide autour de lui. Connaissant, le caractère bien trempé de certains leaders, il a joué avec leurs nerfs et leur orgueil.

Cette stratégie pour se faire réélire, n’est pas astucieuse, et jure même avec certaines ruses relevant de la maîtrise de la chose politique. L’Illustration en est faite par la déclaration de la candidaturehttp://cdncache1-a.akamaihd.net/items/it/img/arrow-10x10.png du Candidat Aziz, alors qu’il inaugurait un hôpital public.

Après la victoire sans gloire du parti présidentiel, qui bombe le torse pour avoir conquis des sièges boudés par l’adversaire, le candidat de l’UPR semble s’acheminer vers une autre victoire.

Le parti achèvera sa conquête et pèsera sur toutes les instances de la République : Des mairies aux ordres, un Parlement et un Sénat, qui ne seront que des « caisses enregistreuses», une administrationhttp://cdncache1-a.akamaihd.net/items/it/img/arrow-10x10.png qui suivra forcément, et une opposition inexistante. Et on en aura pour cinq ans.

C’est peu, mais c’est toute une vie pour un pays guetté par une forme de pensée uniquehttp://cdncache1-a.akamaihd.net/items/it/img/arrow-10x10.png : Celle des gouvernants.

 

Said Amine

 

Source : Le Rénovateur Quotidien

 

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