L’IRA estime faire l’objet de nouveau de pressions de tout bord et de tracasseries orchestrées par les pouvoirs publics pour la museler et l’empêcher de poursuivre sur le terrain de la réalité la mobilisation autour de son projet de société fondamentalement axé sur la lutte pour l’émergence d’une société sans discrimination et juste.
L’ONG non autorisée a lancé un appel à tous ses militants « pour la résistance, la fermeté dans l’engagement et l’attachement indéfectible au militantisme pacifique ».
Le même cri de détresse a été également adressé aux organisations internationales, et aux organismes internationaux pour qu’ils soutiennent les défenseurs des droits humains « qui croupissent dans les geôles des autorités Mauritaniennes, ainsi que ceux qui subissent des harcèlements que matérialisent des *chefs d’inculpations erronés et sans fondement » indique l’IRA.
Dans une note d’information intitulée « discrimination expropriation foncière, violence policière et détention arbitraire », l’IRA qui dit faire l’objet de persécutions accrues ces derniers temps, ayant porté sur l’arrestation et la garde à vue de certains de ses activistes, présente Dar Naim à Nouakchott comme étant « le lieu d’habitation des populations pauvres et déshéritées c'est-à-dire les franges noires d’origine et de condition servile (les hratin), soulignant que l’aménagement de ce quartier avec le passage d’une route goudronnée a été suivi d’un assaut de personnes influentes déterminées à déguerpir par tous les moyens qui s’offrent les anciens locataires de cet espace.
« c’est dans ce cadre qu’une vaste opération d’expropriation des hratin au profit des arabo berbère a été déclenchée depuis plusieurs mois par les autorités Mauritaniennes et c’est dans ce cadre qu’une unité de la garde nationale a intervenu le jeudi 3 avril 2014 dans ce quartier pour déloger des dizaines de familles hratin expropriées au profit de personnes influentes d’ethnie arabo berbère » précise l’IRA dans un communiqué .
C’est au cours de cette violente intervention que deux militants d’IRA-Mauritanie, en l’occurrence Boubacar ould Yatma et Hanana ould Mboirik avaient été arrêtés. Selon l’IRA, ils avaient « été particulièrement ciblés et battus par le régiment militaire ».
L’ONG a dénoncé à cette occasion ce qu’elle a appelé « l’acharnement des autorités Mauritaniennes contre ses dirigeants et militants », rappelant que chaque, des dizaines de ses activistes pacifiques « sont réprimés, intimidés, harcelés, arrêtés, torturés, jugés et condamnés ».
Elle a rappelé également que , malgré sa sortie de prison son président, Biram Dah ABEID et 5 de ses compagnons en l’occurrence Ahmed ould Hamarvall, Yacoub Diarra, Abidine ould Matalla, Leid ould Lemlih, Oubeid ould Imijine sont toujours poursuivis par des chefs d’inculpation passibles de la peine de mort.
Amadou Diaara
Source : Le Rénovateur Quotidien
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