Kass Kronik : Un poisson, on l’opère ou on le mange ?

Récemment, un habitant de Nice, en France, a emmené son poisson rouge au vétérinaire pour se faire opérer d’une tumeur. Décidément nous vivons sur une seule planète mais dans des mondes différents.

 

Car à quelques heures d’avions de là, en Mauritanie, une personne peut mourir faute de soins adéquats. En fait on a peur de deux choses : de la maladie elle-même mais aussi du fait qu'on n'a pas assez de moyens de payer les frais d'hospitalisation et les médicaments.

Alors dans cette situation, le cadet des soucis est de s'occuper d'un poisson malade. D'ailleurs on n'en a que faire d'un poisson rouge ou de n'importe quelle autre couleur qu'on admirerait dans un aquarium. Déjà ne mange pas du poisson celui qui veut puisque la denrée coûte cher malgré le fait que les côtes mauritaniennes sont réputées être parmi les plus poissonneuses du monde. Alors si on en trouve il y a mieux à faire que de l’admirer faire des brasses, des crawls et agiter ses nageoires. En n’a pas le temps ni l’envie de le faire ausculter par un professionnel pour savoir s’il est malade ou pas. Et même si c’était le cas, il y en aurait beaucoup qui éviteraient le scalpel pour l’opérer préférant plutôt un couteau pour enlever ses écailles avant de le cuisiner au four, à la poêle, braisé… Et pourquoi ne pas l’avaler avec les arêtes si possibles et il nagera tranquillement au fond de l’estomac !

Ainsi, à la place d’un vétérinaire, c’est une rangée de dents qui vont lui régler son compte à ce poisson rouge.

Ibrahima Athie{jcomments on}

(Chronique de l'émission " le débrieff de l'actu" du dimanche 02/03/2014. Le "débrieff de l'actu", tous les dimanche dès 22H00 heure de Paris, 21 H00 GMT sur www.kassataya.com)

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