La dernière marche de la manipulation c’est de réussir à faire croire qu’Aziz puisse perdre les élections. De là toutes ces manœuvres comme si le système qui a fait élire un inconnu au bataillon, c’est le cas de le dire, Sidioca, qui a fait sortir dans les rues 200.000 mauritaniens pour accueillir Aziz en convalescence, qui vient de remporter les élections législatives pouvait rater l’élection présidentielle.
Si Aziz perd alors c’est un coup d’état or ceux qui sont capables, par leur influence, de faire un coup pareil ne feront jamais passer un candidat de l’opposition. C’est donc plié : Aziz va gagner encore une fois ; son seul problème , vu la faiblesse de l’opposition, c’est d’avoir un score républicain comme lors de sa première élection et comme le score du pouvoir lors des dernières élections législatives où le pouvoir a dû affaiblir l’UPR en créant des partis satellites mécontents pour faire un tour de passe-passe faisant croire à une victoire modérée du pouvoir via l’UPR alors que la victoire est écrasante si on ajoute le score des partis de la majorité présidentielle.
Tout se passe comme si la société civile et les politiques de tous bords jouent la carte de la possible défaite d’Aziz pour laisser croire au pouvoir du mécontentement histoire de satisfaire l’égo des opposants à la ramasse le temps de les assommer encore par une victoire bien entendu sans appel d’Aziz. Alors tout le monde s’y met, les journalistes en tête avec leurs tartines d’analyses à la noix qui noient l’état comateux et désastreux de l’opposition et le peu d’enjeu de cette élection présidentielle.
S’il y a une campagne à faire, c’est juste pour l’honneur et la vérité pour ne pas laisser l’azizanie et les opposants imposteurs jouer avec les mots en toute impunité sur la scène médiatique. Il y a une place pour l’opposition constructive pour ne pas que le système actif dans tous les bords ne gagne en plus la victoire de la guerre médiatique devenue le dernier terrain pour un peu de vérité. Il faut profiter au maximum de la liberté d’expression pour l’utiliser à bon escient de façon totale quelles que soient les pressions car la vérité du miroir suffit pour l’opposition constructive ; inutile de diffamer et faire dans le blabla. Il faut rester aux aguets et mettre chacun face à son passif, sa lâcheté, ses combines et même éventuellement son mérite.
Pour cette opposition constructive inutile de se connaître, chacun peut y apporter sa pierre contre les siens s’il le faut sinon c’est la fin définitive de tout espoir de garder une lueur de conscience au milieu de ce charnier où s’activent frénétiques morts-vivants, riches croque-morts, émérites assassins et pleureuses de salons.
Pour le reste, à l’heure où l’ancien patron de la CUN, Ahmed Ould Hamza, s’apprête peut-être à ses risques et périls à se présenter à l’élection présidentielle, sa remplaçante, parfaitement bilingue paraît-il, comme tous les faucons conservateurs qui refusent cette richesse au peuple qu’ils veulent tenir esclave de l’arabe uniquement histoire de mieux le tenir enfumé, Mimie Mathy aurait demandé que les courriers ne lui soient adressés qu’en arabe ce qui lui vaut depuis des attaques plus ou moins méritées de la part de tous ceux qui savent que l’arabe n’est ni parlé ni compris par la majorité du pays et qui constatent que le français est la seconde langue de travail de fait vu que le français est sur nos billets de banque, nos cartes d’identité, passeport et même sur les documents du recensement biométrique sans parler de tous les courriers officiels de la fonction publique certains ministres comme certains généraux ne parlant pas un traître mot d’arabe.
L’ancien président de la CUN, Ahmed Ould Hamza, à l’instar de la majorité des intellectuels mauritaniens qui comptent, est francophone même s’il parle hassanya comme la majorité du pays qui ne saisit goutte à l’arabe, langue du coran devenue dans la bouche des hypocrites langue de la propagande calomnieuse quand on voit comment l’affaire du jeune forgeron fut traitée dans le monde arabisant victime de son élite qui le garde dans l’ignorance sinon comment comprendre que dans un pays où il y a tant de marabouts, il y ait si peu de gens qui parlent arabe et autant d’ignorants parfaits pour l’armée des fanatiques ?
Aussi, au lieu d’attaquer tous les hypocrites, fanatiques de l’arabité errante qui sont contre le français par une forme de folie révisionniste, la France ayant créé l’Etat mauritanien de toute pièce car ce ne sont ni nos marabouts ni nos guerriers qui en ont dessiné les frontières ni mis sur pieds les institutions même militaire vu que la fête des armées est le 25 novembre avant l’indépendance… Folie d’ingratitude quand on sait que dès qu’un leader mauritanien est bien malade, il court à Paris car apparemment personne ne fait confiance à la médecine arabe : Aziz en sait quelque chose, il devrait d’ailleurs interdire au moins durant son mandat toute attaque contre le français qui lui a sauvé la vie.
Ainsi au lieu d’attaquer les Vergés, les François et autre Mimie Mathy qui réactivent cette énième fièvre contre le français, il faudrait que tout ceux qui sont contre la folie des ravages de l’arabité errante qui fit tant de dégâts, demander à Aziz de remettre dans la constitution le français comme seconde langue de travail comme c’était le cas avant que des criminels ne viennent l’en retirer en douce sans que personne ne manifeste contre ce coup de vice. Depuis on vit dans la schizophrénie avec le français deuxième langue officielle de fait, seule langue à rassembler toute l’élite et pourtant absente de la constitution. Il faudrait aussi faire une place dans la constitution au hassanya comme langue nationale, la plus parlée maures et hratines compris mais ce serait retirer aux chantres de l’arabité errante, ennemis de la Mauritanie plurielle, la pointe chimérique de leurs racines coloniales qui leur font oublier que l’Arabie est sur un autre continent que l’Afrique.
A ce titre, bien que connaissant jusqu’à la nausée la politique de l’autruche et de la sourde oreille des premiers concernés, on attend sur ce terrain constitutionnel, sans trop y croire, les politiques, les ONG, les journalistes, les intellos, les chercheurs, la société civile à savoir tous les métis, tous les maures, tous les hratines, tous les wolofs, tous les soninkés, tous les peuls, tous les bambaras, tous ceux qui ne parlent que hassanya ou qui tiennent à leur langue, les bilingues en somme tous ceux qui savent que la langue française est une langue incontournable en Mauritanie au nom de l’unité nationale pour sauver aussi le pauvre peuple de ces criminels qui veulent les priver d’apprendre d’autres langues que l’arabe comme si sans la Mauritanie l’arabe était en danger. Décidément à croire nos délires, on croirait qu’en Mauritanie se joue le sort mondial de l’arabe et de l’islam.
Sans le monde francisant, personne n’aurait su la vérité sur l’affaire du jeune forgeron vu que ses textes ont été retirés des sites en arabe pour mieux manipuler ses propos. Sans le monde francisant et bilingue bien des débats importants n’auraient jamais eu lieu. Débats contradictoires dont sont privés apparemment les pauvres arabisants aux mains de leurs maîtres qui les baladent comme un troupeau nourri à l’ignorance, la diffamation et le complexe contre ceux qui peuvent communiquer avec le monde moderne.
Aussi faut-il se battre pour remettre le français dans la constitution avant d’attaquer ceux qui défendent la loi bancale et raciste qui veut tout arabiser en étouffant tout sur son passage jusqu’au sens de la raison et de la justice en la matière.
VLANE
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