Le dernier coup d’Aziz : un nègre hors-service à l’ambassade à Paris…

Maître incontestable de la manipulation des symboles, voilà le dernier coup d’Aziz pour ruiner la tension à Paris : envoyer l’ambassadeur décrié à côté en Allemagne et mettre sur place un négro-africain sorti de nulle part pour gérer ses frères et baisser un peu la tension à propos du racisme à l’ambassade car de quoi vont avoir l’air les manifestants avec un ambassadeur négro-mauritanien ? De plus c’est la ficelle africaine que joue notre ami le roi depuis qu’il est à la tête de l’UA.

 

En vérité avec Aziz et même avant lui, à peu près depuis le départ de Dah Ould Abdi, l’ambassade à Paris ne sert plus à rien diplomatiquement ni même au niveau des petites magouilles pilotées depuis Nouakchott. Il en va à peu près de même dans toutes nos chancelleries car tout  est géré depuis le bureau d’Aziz, le reste c’est du flan ! Ambassadeur, du flan, PM, du flan, ministres, du flan. Des wogaves partout pour faire de la figuration, rapporter des informations et obéir aux ordres.

Comment justifier autrement qu’on mette des bleus, là où jadis il fallait des hommes d’une certaine dimension pas seulement pour le meilleur mais pour le pire. Depuis bien des années, l’ambassade à Paris ne sert plus à rien sinon recevoir les amis du pouvoir du cercle le plus proche. Le reste, la diplomatie se règle ailleurs sans passer par l’ambassadeur. L’Etat mauritanien est devenu une vaste boulangerie de l’azizanie où Aziz met ses wogaves. Des gérants pris pour ce qu’ils sont : des gens qui tiennent à leur poste à tout prix ce qui ne signifie pas qu’ils soient nuls, ou pas intelligents ni incompétents mais juste qu’ils savent la nature de l’azizanie et qu’ils agissent en conséquence.

Qui peut dire que le PM soit un imbécile  ou tel ou tel ministre plus silencieux qu’une tombe et moins actif de sa propre initiative qu’une plante verte ? Personne car il s’agit d’hommes qui savent que la nature de la fonction sous ce régime est d’être un domestique de l’azizanie ou presque. Cette politique des wogaves et des symboles donne des fruits formidables vu qu’Aziz tient le pays de la sorte tranquillement. La formule est simple : un problème majeur avec les hratines : hop ! Une nomination ou deux bien ciblée et c’est réglé. Un problème avec les forgerons : un général promu et une ministre et n’en parlons plus. Etc. etc. A Paris un problème avec les négro-mauritaniens : hop ! Un ambassadeur négro-mauritanien. Cette formule marche car les mauritaniens le valent bien.

Ce n’est pas la faute à Aziz ou à quiconque. L’azizanie gère avec ce qu’elle a sous les yeux et entre les mains. La Mauritanie n’est pas une poignée d’intellos agités sur le net ou résignés dans les salons. La Mauritanie est non seulement ce que les habitants du coin ont toujours été mais aussi ce qu’ils sont devenus après une trentaine d’années d’occupation militaire sans foi ni loi dont l’azizanie a hérité.

Tout va mal dans ce pays et rien ne pourra le régler qu’une main de fer juste et visionnaire. L’azizanie n’a rien de tout cela sinon le minimum requis pour balader et faire avancer ou tourner en rond un troupeau hétéroclite où le plus savant n’est pas toujours plus éclairé que l’ignorant le moins lumineux où tout est devenu une pâte molle avec mille têtes et 3,5 millions de ventres. Reste qu’une forme primaire de démocratie est en marche car depuis 2005, une chose est sûre c’est que les élections ne sont plus truquées. On peut dire ce que l’on veut du pouvoir même qu’il se sert de tout l’Etat et de tous les moyens disponibles pour faire voter pour lui mais il ne trafique pas les urnes ni les votes et cela est déjà quelque chose.

A part ça rien ! Circulez il n’y a rien à voir…

Quant à moi, ceci est mon dernier papier d’opposition constructive le temps que je ressorte du toit du président de la CENI où j’ai atterri accidentellement hier avant sa nomination car le journalisme citoyen ne paye pas le temps que je sache si je reste en Mauritanie ou si je quitte le pays. Dans ces circonstances, il faut respecter le devoir de réserve de l’hôte et ne pas le mettre en situation de donner l’air de cautionner les vlaneries même si à ce jour, je n’ai eu droit à aucune pression venant de là. Cela dit, je comprends ainsi le génie de l’azizanie qui fait tenir tout le monde directement ou indirectement par le savoir-vivre car tous les silencieux sont apparemment bien éduqués…

C’est une affaire de quelques jours inchallah sinon je la fermerai plus longtemps et vous saurez que je suis toujours captif du savoir-vivre en attendant de décider entre le pays ou l’exil car nettoyer les assiettes à Cinninati c’est mieux que vivre comme un résigné du mouroir national.

C’est Oumeir qui doit se marrer car tel est le prix à payer pour être différent de lui…

Bah ! Avoir prouvé la différence n’a pas de prix ou presque… A ce jour et cette heure, ce blog est numéro 1 en Mauritanie machallah grâce à tous mes partenaires sites et amis qui passent ici ou qui reprennent mes articles quand celui d'Oumeir, journaliste doyen prix Unesco qui tartine tous les jours ses salades, est à des millions de rangs derrière. 

Maintenant je peux essayer de me taire quelques jours le temps de rentrer de Barcelone pour décider de la suite de l'opposition constructive sinon pourquoi ne pas rejoindre le métier d'Oumeir et rouler demain en 4X4 dernier cri ? Il suffit de dire avec un peu de métier : Gloire éternelle à Saint Dedew le surhomme, l’infaillible, l’Elu… Vive la paix sociale et à mort le jeune forgeron !

 

Vlane A.O.S.A

Source  :  Chez Vlane

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