Vers l’accouchement d’un gouvernement à la césarienne !

Le futur gouvernement refuse de venir au monde, de naître naturellement, malgré une gestation de 6 longues années, de la pluralité des choix pour nommer une équipe reflétant au maximum les résultats des dernières élections, rompant avec le statu quo et augurant une politique plus dynamique et plus populiste.

 

L’accouchement tant attendu pour les 24h n’arrivera malheureusement qu’au forceps, à la césarienne, comme le long temps pris pour reconduire le Premier ministre sortant en faisant mordre l’opinion…

à toutes les fausses spéculations, en nourrissant le suspens avant de se retrouver à la case de départ.

Le futur gouvernement devait pourtant être formé dans les 24 heures qui suivaient le décret présidentiel nommant le Premier ministre lundi passé, surtout que les hauts dirigeants ne se trouvaient pas devant un embarras du choix pour hésiter.

Les « brefs délais » promis par le PM reconduits se sont épuisés depuis hier mardi en début d’après-midi. Ils continuent de se prolonger indéfiniment, sans que cette équipe gouvernementale très attendue ne révèle ses surprises, ses joies et probablement ses déceptions.

Les rumeurs qui circulent déjà sur la toile et dans les salons sur le profil des futurs ministres, ne parlent que du déjà vu.

La représentativité et la compétence présentées par le Premier ministre reconduit Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf comme conditions sine quoi pour l’entrée dans le futur gouvernement, semblent impossibles à honorer, sinon, peuvent une fois respectées, être la source de tous les maux du prochain attelage, sur lequel tablent le Chef de l’Etat pour la présidentielle cruciale de 2014, d’où la prudence de faire des ratés au dernier virage.

C’est d’autant vrai que l’entrée de ministres potentiellement populaires, n’est pas garante du blanchiment des pratiques de l’ancien système de corruption, de clientélisme et de népotisme, présentant donc de gros risques pour le Président de la République soucieux d’ optimiser ses chances d’être réélu pour un second mandat présidentiel de 5 ans en juin ou juillet prochains.

Tous les candidats au futur gouvernement suscitent tous des réserves car rares sont les Messieurs propres. Ces défauts obligent le Président et son Premier ministre à prendre patience, à reporter la formation de l’équipe autant que pourra face à une opinion habituée aux prorogations. Des reculs qui peuvent à la longue ramener l’opinion à la case de départ, à la reconduction du gouvernement démissionnaire à petit pas, sans brusquer coûte à decevoir.

C’est d’autant vrai que la nouvelle confirmation du Chef du Gouvernement Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf dans ses fonctions est perçue comme la récompense méritée accordée à une équipe gagnante qu’il ne faut pas changer.

C’est dans la foulée de ce suspens et de ces tractations que le Premier ministre avait reçu lundi dernier, à la Primature certains leaders des partis de la majorité. Objectif : se concerter sur la formation du nouveau gouvernement.

Le nouveau Premier ministre a reçu, indique-t-on Naha Mint Mouknass, Lalla Mint Chrif, Cheikhna Ould Hijbou, respectivement leaders des partis de l’UDP, du Sursaut de la jeunesse, d’El lkarama et Mohamed Mahamed Mahmoud Ould Jaavar et Mohamed Mahamed Mahmoud Ould Jaavar membre dirigeant à l'UPR ainsi que d’autres présidents de formations proches de la mouvance présidentielle.

Autant d’audience à des personnalités de divers horizons qui sont suffisants à tout observateur politique averti pour dire qu’on est pas sorti de l’auberge, malgré la forte sensation ressentie spontanément d y être définitivement liberé.

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Md O Md Lemine

 

Source : Le Rénovateur Quotidien

 

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