La présidence de la République fait durer le suspens sur la nomination d’un nouveau Premier Ministre après la démission, faite hier dimanche en début d’après-midi par le Chef du Gouvernement sortant Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf et de son équipe.
Un décret présidentiel était attendu toute la soirée par l’opinion publique, reconduisant le PM sortant ou désignant son successeur, avec des spéculations nourries, parfois à forte connotation politicienne sur des nouvelles figures pressenties comme potentiellement favorites pour atterrir à la Primature.
Toutefois d’autres sources avaient évoqué la convocation d’autres personnalités dont deux ministres de l’équipe démissionnaire au palais présidentiel quelques heures après l’annonce de la démission.
Ce qui a conduit certains observateurs à penser que cette interpellation intervient dans le cadre d’une volonté du Président de la République de nommer un nouveau Premier ministre en remplacement de Dr Ould Moulaye qui jouit d’une confiance solide de la part du Boss, au point que son remplacement s’avère pas trop facile pour un Président qui semble n’avoir décelé chez Ould Laghdaf aucun faux pas pour le garder pendant 5 ans.
Dans le cadre de cette option de nomination d’un nouveau Chef du Gouvernement, à prendre au conditionnel, des indiscrétions proches du palais présidentiel, avaient parlé hier de la convocation à la Présidence de la République de deux ministres pour succéder au Premier ministre sortant.
Il s’agit des ministres des finances et de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, respectivement Thiam Djombar et Isselkou Ould Ahmed Izidbih, qui auraient été vus tous les deux, accélérer le pas hier dimanche sur le perron du palais présidentiel, quelques instants avant la publication officielle du communiqué annonciateur de la démission du Gouvernement sortant.
C’est donc dans cette atmosphère de suspens, que les mauritaniens se posent mille et une interrogations sur le profil du futur Chef du Gouvernement, surtout dans l’optique d’un Président de la République pressé par la présidentielle de 2014 qui approche au galop et la présidence en exercice de l’Union Africaine pour rompre avec la monotonie politique.
En effet, avec son mandat panafricain, Ould Abdel Aziz pourrait avoir cruellement besoin d’un Premier ministre très mobile, car les dossiers chauds sont très nombreux et peuvent avoir des portées qui dépassent la maîtrise des membres du gouvernement mauritanien pour être laissé au soin de certains ministres.
Notons enfin que c’est dans cette verve très nourrie sur le profil du futur gouvernement, que des sources proches de certains politiques parlent d’une volonté du Chef de l’Etat de penser à la formation d’une équipe élargie à l’opposition, notamment à l’APP et El Wiam et probablement à Tawassoul, pour créer les conditions d’un apaisement politique plus serein et plus concerté sur les affaires du pays. Nous y reviendrons.
Md O Md Lemine
Source : Le Rénovateur le 03/02/2014{jcomments on}
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