Elections municipales et législatives en Mauritanie : l’opposition « boycottiste » maintient la pression

Info KASSATAYA. La Coordination de l’Opposition Démocratique en Mauritanie a mercredi 6 novembre 2013 organisé une  manifestation contre l'organisation le 23 novembre des élections législatives et municipales. Conduit par les leaders de l’opposition, le cortège a scandé des slogans hostiles à la tenue d’un scrutin répondant à « l’agenda unilatéral du pouvoir ».

La manifestation qui a rassemblée plusieurs milliers de participants s’est déroulée sans incident. Il s’agit d’un premier signe du bras de fer annoncé par la COD, une coalition de onze partis d’opposition qui refusent de participer au scrutin tout en appelant à un « boycott actif ».

Selon la Commission Electorale Nationale Indépendante, la campagne s’ouvrira dans la nuit de jeudi à vendredi.

Pour rappel, ce scrutin se tient deux ans après l’expiration du mandat des députés et des conseillers municipaux. Il met en compétition, selon les chiffres de la CENI, 1101 listes pour les municipales avec à la clef l’élection d’un maire pour chacune des 218 communes. 437 listes se disputeront les 147 sièges de l’assemblée nationale.

Le parti présidentiel, l’UPR part largement favori. En l’absence notoire des principales formations de l’opposition –dont le RFD, parti dirigé par l’actuel chef de file stature de l’opposition-, l’UPR est la seule formation à présenter des listes dans toutes les circonscriptions électorales.

Le scrutin donnera l’occasion au parti d’obédience religieuse Tawassoul l’occasion de compter ses forces depuis l’avortement du « printemps mauritanien » dans le sillage des « révoltes arabes » qui ont vu l’ascension des partis à coloration islamiste en Tunisie et en Egypte notamment.

Depuis la dernière élection de 2006 pour un mandat de cinq ans, l’Assemblée Nationale est dirigée par M. Messaoud Ould Boulkheir, président de l’APP qui n’y comptait pourtant que quatre députés. Cette « situation » résultait de l’accord politique né de l’élection présidentielle de 2007 qui avait vu l’élection de M. Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Celui-ci a été renversé en août 2008 par une junte militaire dirigée par le général Mohamed Ould Abdel Aziz qui s’est fait réélire en 2009.

Par KASSATAYA

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page