Le président des FLAM propose l’autonomie du Sud

Rentré d’un exil de 27 ans avec les membres de la direction du mouvement, le président des Forces de Libération Africaine de Mauritanie (FLAM), Samba Thiam, a jeté dimanche soir un gros pavé dans la mare de la difficile cohabitation communautaire en Mauritanie.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse, il a proposé «l’autonomie» du Sud comme solution à la délicate question nationale. Constitué par la vallée du fleuve Sénégal, le Sud de la Mauritanie englobe les parties les plus peuplées du Guidimakha, du Gorgol, du Brakna et une importante population du Trarza.

La proposition du président des FLAM est motivée par un constat d’échec « l’Etat centrale dans sa forme unitaire actuelle, n’a pas donné naissance à l’Etat Nation escompté. Il nous incombe en conséquence le devoir explorer d’autres voies : pour la stabilité du pays et dans l’intérêt supérieur de nos enfants ».

Sans prétendre détenir la vérité, le leader des FLAM rappelle que «que la formule de l’autonomie n’est pas une solution inédite. Elle ne s’oppose ni à l’Etat de droit, ni à l’approche citoyenne contrairement à certaines thèses simplistes et sans consistances . Elle a été expérimentée dans plusieurs parties du monde.

Les FLAM sont considérées comme un mouvement emblématique de la mouvance nationaliste négro africaine en Mauritanie. Les responsables des FLAM sont rentrés à Nouakchott mardi dernier.

A l’origine de leur longue absence, la publication en avril 1986, d’un manifeste dénonçant « le racisme d’Etat et la marginalisation » de la communauté noire. Un épisode suivi d’une véritable tourmente illustrée par l’arrestation de plusieurs dizaines de cadres négro africains. Ils sont condamnés à de lourdes de peines de réclusion et certains meurent en détention suite à de mauvais traitements.

Source  :  Financial Afrik le 30/09/2013{jcomments on}

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