Ils sont 12 journalistes venus de la Mauritanie, de Tunisie et du Maroc pour suivre un atelier de formation appliqué aux questions migratoires.
Parmi les participants à cet atelier figure entre autres des journalistes représentant leur organe, notamment le Quotidien de Nouakchott, le Calame, l’Authentique, l’Authentique, la Nouvelle Expression et l’Agence Nouakchott Information .
Démarré lundi 9 septembre à l’Alliance française dans la capitale économique jusqu’au 13 septembre 2013, l’atelier entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet « sans papiers sans clichés, libres voix : mieux informer sur les migrations » soutenu par l’Union Européenne, l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) en partenariat avec l’Institut Panos Paris (IPP). Les temps forts de cette première journée d’échange ont été marqués par une présentation de l’activité, suivi d’un tour de table ayant permis aux journalistes de se connaître. Puis le conférencier, Mouhamadou Tidiane Kassé, journaliste et Directeur de publication du groupe sénégalais Walfadjri a présenté une introduction sur la technique de l’investigation, comment travailler avec et gérer les sources d’information. La seconde phase a permis au conférencier d’entretenir les journalistes du journalisme d’investigation par hypothèse, gérer une investigation notamment le temps et les moyens avant d’aborder avec eux l’organisation et l’écriture d’une histoire. L’atelier de cette première journée devrait s’achever sur une présentation portant sur le thème des principes d’éthique. Mardi 10 septembre, la seconde journée de l’atelier sera marquée par des travaux thématiques avec l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH), Caritas, FENAM et autres. Les journalistes auront à analyser des productions issues de la première session de formation en 2012 avant de passer à l’élaboration des sujets d’enquêtes et à l’identification des sources. Mercredi 11, jeudi 12 et vendredi 13, la formation sera consacrée aux en quêtes de terrain afin de permettre aux journalistes de mettre en pratique les connaissances acquises et mieux être outillés pour le travail d’enquête
Moussa Diop, envoyé spécial
Quelques réactions sur cet atelier de formation
Mouhamadou Tidiane Kassé, journaliste et Directeur de Publication du groupe journal Walfadjri
« Malheureusement le journalisme d’investigation n’est pas assez pratiqué dans nos médias. Or il y a des méthodologies simples, directes et aisément praticables pour le faire. C’est ce que nous essayons de partager durant cet atelier, pour permettre aux journalistes d’aller plus loin dans la couverture des questions liées aux migrations »
Khadim MBoup, chargé du projet migration
« Le choix de la localité n’est pas gratuit, au contraire. La ville de Nouadhibou a joué un rôle important dans le circuit migratoire en direction de l’Europe. Elle constitue la porte d’entrée des îles du Canarie et demeure centrale pour les candidats à l’émigration en Afrique de l’Ouest. Donc faire un atelier sur le sujet des migrations dans cette ville, permettra aux journalistes de mieux saisir les enjeux des migrations en Mauritanie. C’est pour cette raison que l’Institut Panos en Afrique de l’Ouest a initié cette session de formation en direction des journalistes de la Mauritanie, du Maroc et de la Tunisie pour échanger et approfondir les connaissances sur la thématique ».
Camara Seydi Moussa, Nouvelle Expression
« Je pense que c’est instructif. C’est un atelier qui nous a permis de renouer avec les principes du journalisme d’investigation qui impliquent rigueur et honnêteté dans la recherche de l’information vraie et vérifiée »
Propos recueillis par M.D
Source : Le Quotidien de Nouakchott le 11/09/2013{jcomments on}
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