Crise de viande de chameau

 

 

 

 

 

 

 

 

Aujourd’hui lundi 9 septembre 2013, les marchés de Nouakchott ne regorgent pas de viande de chameau.

 

Les amateurs de cette bonne chair doivent lui chercher un substitut en attendant que les bouchers qui en fournissaient se résolvent à refroidir leur tête pour reprendre à casser du chameau. Les bouchers de chameau ont décidé de mettre les couteaux sous le paillasson. La raison est simple : Les prix des animaux d’abat sont devenus inabordables. Un chamelon (Hwar) peut coûter facilement 180 à 200 mille ouguiyas et un chameau de quatre à cinq ans d’âge la somme de 350 à 400 mille ouguiyas. Un petit calcul sur la base du poids de la bête et du prix du kilogramme permet de voir que les risques de pertes sont énormes. Les gros commerçants de chameaux du Charg auraient- ils pris au sérieux les propos du Président lors de Liq’aa Chaab selon lesquels pourquoi ces commerçants n’augmenteraient-ils pas les prix de leur bétail ? Selon Mbaye, un revendeur de viande de chameau : « La situation est grave. Le secteur fait travailler beaucoup de gens. Les buchers qui y travaillent prétendent ne plus pouvoir continuer avec ces prix excessifs. La banqueroute est certaine. Dans les marchés, il n y a que la viande de vache et de mouton qui coûte 2400 Um le kilogramme ».