On s’attendait à tout sauf à cette réponse bizarre d’Aziz à propos du Ghanagate

 

 

 

Tous les observateurs s’accordent à dire qu’Abdoulaye Diagana fut celui qui posa les questions les plus osées sous une forme quelquefois impertinente notamment dans sa façon de demander directement au président s’il s’agissait de sa voix mais à ce jour pas un journaliste, pas un observateur n’a cité le nom d’Abdoulaye Diagana en parlant de cet épisode du show d’Aziz tardif comme un somnifère ou comme une émission enregistrée en vue d’une diffusion différée.

 
Reste l’essentiel : on s’attendait à tout sauf à ces réponses vaseuses du chef de l’état assez ridicule non pas quand il joue à l’innocent mais quand il prend son air loin de tout pour minimiser les choses et oser dire qu’il ne connaît pas Mamère. Cette façon de jouer l’ignorant est vraiment ridicule. Est-ce une gloire pour un chef d’état francophone de ne pas savoir qui est ce guignol de Mamère qui ne dit pas toujours des bêtises ? Aziz a poussé ce ridicule air d’ignorant jusqu’à hésiter à propos de la date des élections en disant en hassanya « c’est le… le 12 octobre non ? ». Ridicule et pathétique surtout que c’est son gouvernement lors du conseil des ministres qui a décrété la convocation du collège électoral.
 
Aziz doit arrêter de prendre les gens pour des imbéciles ou essayer de le faire avec plus de science. Qu’Aziz ne sache pas mentir correctement c’est plutôt un bon signe mais qu’il persiste à le faire mal c’est ridicule surtout pour un Mamère. Mais c’est très mauritanien ça. Toujours  ne rien savoir à propos de rien quand on vous interroge ou juste pour minimiser quelqu’un. Aziz aurait pu se passer de cette comédie et répondre sérieusement surtout que les micros des journalistes sont coupés et qu’ils ne peuvent pas relancer, il a donc l’autoroute pour dire n’importe quoi mais au moins suivant une langue de bois moins ridicule. Il aurait donc pu dire ce qu’il a dit sans prendre cet air d’ignorant à propos de Mamère surtout venant d’un homme qui se dit au courant de tout et suivant tout au plus près dans le pays des renseignements par excellence.
 
Quant au Ghanagate, c’est là où tout le monde a été stupéfait par le degré d’impréparation du chef de l’état. Ne sait-il pas qu’avant une interview il doit se faire poser les questions les plus terribles de la part de ses conseillers et chercher toutes les réponses et parades possibles ? Mais comme là, les journalistes en l’occurrence Abdoulaye Diagana ne pouvait pas relancer, c’était encore plus facile pour le chef de l’état de réciter une langue de bois tranquille et efficace pour dire qu’en effet des enregistrements circulent mais que valent ces enregistrements de nos jours où on peut même faire des montages avec votre visage ? Rajouter que beaucoup de gens veulent s’en prendre à lui pour mille raisons politiques et que ce genre d’initiative n’est pas étonnant. Ce qui l’est plus c’est de voir l’intérêt qu’ont des gens responsables pour ce genre de manœuvre criminelle qui veulent salir. Pourquoi ne pas porter plainte ? Car c’est donner plus d’ampleur à ces choses-là qui finissent par se tasser d’elles-mêmes, cela dit il n’est pas exclu de poursuivre tel ou tel si manifestement on persiste à diffamer mais ce n’est pas pour l’instant une priorité vu le peu d’impact de ces manœuvres criminelles sur la lucidité sereine et confiante des mauritaniennes et des mauritaniens.
 
Au lieu de ça, le chef de l’état s’est penché en arrière en jouant avec sa cravate pour dire «  non, ça ne colle pas, ceux qui me connaissent savent que ça ne colle pas, il s’agit là du travail de délinquants ». Bof…
 
Pour le reste, si c’est pour montrer ses chiffres pendant des heures jusqu’à une heure du matin, Aziz aurait très bien pu le faire depuis la présidence.  Quant aux réalisations, qu’il sache que ce n’est gage de rien de démocratique car les monarchies absolues construisent, soignent et éduquent dans l’intérêt du système sans que cela n’ait aucun rapport avec la démocratie.
 
Quant aux élections, de quel droit Aziz se permet-il de dire qu’il est hors de question de reculer les élections de plus de deux ou trois semaines ? C’est aux partis politiques qui participent d’en décider et ensuite informer la CENI de leur vœu et s’ils n’arrivent pas à s’entendre c’est à la CENI de fixer la date. A ce sujet, le coup de l’APP est vraiment mesquin. On imagine mal le secrétaire général de l’APP se fendre d’une déclaration sans l’aval du patron Messoud qui veut montrer qu’il a encore quelque influence sur les événements.
 

Pour finir, Aziz doit aussi faire attention à son langage quand on parle de l’IGE taxée d’être à la solde de la politique du pouvoir qui donne suite à la carte ou qui enterre tel et tel dossier. Aziz a plusieurs fois parlé des « victimes » de l’IGE. Le mot est malheureux…

 

PUBLIÉ PAR VLANE.A.O.S.A 
 

 

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