Au cours de la session hebdomadaire du conseil des ministres, le gouvernement mauritanien a adopté trois projets de lois portant règlement définitif des budgets pour les années 2007, 2008 et 2009.
Au cours du point de presse après la tenue de ce conseil, le ministre des finances a commenté ces trois projets de lois.
« La loi de règlement arrête à la fin de chaque année le montant définitif des dépenses et de recettes de l’État, ainsi que le résultat budgétaire qui en découle » a d’abor précisé Thiam Diombar ; Il a ajouté que la loi de règlement constitue « un instrument de démocratisation et de gouvernance car elle contribue au renforcement de la séparation des pouvoirs en offrant l’occasion aux parlementaires de vérifier si effectivement les autorisations budgétaires données au gouvernement ont été respectées. »
Ensuite, le ministre des finances a donné dans les détails, les résultats pour chaque année. Pour 2007, les recettes totales du budget définitif se sont élevées à 196 milliard 800 millions d’Um dont 106 milliards de recettes fiscales. Les dépenses, elles, se sont élevées a 193 milliards, 30 millions d’UM avec 115 milliards de dépenses de fonctionnement et 24 milliards de dépenses d’investissement sur ressources propres. Le solde budgétaire a atteint 3, 77 milliards. Et le solde définitif pour l’année 2007 est de 15, 2 milliards, soit un déficit qui représente moins de 2% du PIB pour la même année.
L’année 2008, caractérisée, a rappelé Thiam diombar, par la mise en place d’un programme spéciale d’intervention qui a coûté au budget de l’Etat 33 milliards d’Um en plus des garanties sur l’importation de machine agricoles. Le budget, en dépense totale, pour cette année, s’est élevé à 250 milliards, 500 millions d’UM dont 168 milliards de dépenses de fonctionnement et 44 milliards de dépenses d’investissement sur ressources intérieures. Les recettes : 205 milliards 625 millions dont 113 milliards de recettes fiscales, soit un déficit primaire assez élevée qui est de 44, 85 milliards et un déficit consolidé de 61, 7 milliards d’UM soit 7,2% du PIB.
2009, a rappelé le ministre des finances a été une année particulière, pendant laquelle « les économies du monde ont fait face à une récession économique et financière sans précédent et, en Mauritanie, cette récession a été de 1, 1 % du PIB. » Les recettes globales ont donc un peu chuté par rapport a l’année 2008 « mais elles se sont bien tenues quand même» en s’élevant à 203, 3 milliards d’Um dont 108 milliards, 69 millions de recette fiscales et les dépenses ont atteint 230 milliards 760 millions avec 148 milliards de dépenses de fonctionnement et 35 milliards de dépenses d’investissement sur ressources intérieures. Le solde primaire : 27, 46 milliards, solde consolidé, 40, 5 milliard, soit 5,1% du PIB.
Commentaire du ministre des finances : « en 2008 et 2009, le solde budgétaires était très élevé, 07% en 2008 et plus de 05% en 2009 ; » Le gouvernement a indiqué Thiam Diombar, a donc pris des mesures pour essayer de renverser la tendance car « sans un cadre budgétaires assaini, il n’y a point d’investissement, point de développement. » Le gouvernement « au niveau des recettes, s’est évertué à diminuer le taux de l’imposition pour élargir la base taxable et ainsi repartir l’effort fiscal. » Selon le ministre cette politique a donné ses fruits. » Ainsi « les recette fiscales sont passé de 108 milliards en 2007 a 250 milliards en 2012, une multiplication par plus de 02 en l’espace de 5 ans. Et, au niveau des dépenses, « il fallait aussi assurer une certaine discipline budgétaire en réduisant le train de vie de l’Etat, en diminuant les dépenses de fonctionnement pour augmenter les dépenses d’investissement, a ajouté le ministre. Ainsi, « les dépenses de fonctionnement qui était de 63 Milliards (fonctionnement des administrations) en 2007, sont passées a 51 milliard s en 2009 ; soit une diminution de 12 milliard. En même temps les dépenses d’investissement ont été augmentées. De 24 milliards en 2007, elles sont passées à 124 milliards en 2013.
Résultats positif
Selon le ministre, les trois dernières années ont été marquées par des résultats « extrêmement positifs. » « Le solde budgétaires qui était de plus de 07% en 2008, est passé a 05% en 2009 pour tomber a 2% en 2010. En 2011 il a atteint 1, 5%/ En 2012, un excédent de 2, 8% a été enregistré. Commentaire de Thiam Diombar : « pour l’économies, tous les clignotants sont passés au vert. » Ila ajouté « nous avons aujourd’hui plus de sept mois d’importation en réserve de change, un PIB qui a progressé en 2012 de 06, 9 % y compris les industries extractives. Hors industrie extractives, le taux de croissance est de 08%. Le taux d’inflation, maîtrisée à 03, 4%. » Commentaire du ministre : « ces résultats parlent d’eux-mêmes. »
Foncier
Au cours du même conseil des ministres, Le Ministre des Finances, le Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, le Ministre du Développement Rural et le Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisation et de l’Aménagement du Territoire ont présenté une communication conjointe relative à l’état d’avancement des travaux du Comité Interministériel chargé de l’Assainissement du Foncier Rural dans la wilaya du Trarza.
Le ministre des finances a également donné des détails sur cette communication pendant le point de presse. « L’agriculture est un secteur de croissance dans lequel le gouvernement investit, un secteur créateur d’emploi. La Mauritanie peut prétendre a l’autosuffisance alimentaire si elle met les moyens qu’il faut pour développer ce secteur » a indiqué Thiam Diombar. Mais, a-t-il ajouté, ce secteur n’est pas développé car les agriculteurs ont des problèmes d’accès au crédit, un problème d’accès au crédit du à la non détention de titres fonciers pouvant servir de garantie. » Après quelques mois de travail, le comité interministériel chargé de cette question a fait le point suivant ; 1173 dossiers pour une superficie de 48 935 hectares au niveau du Trarza ont été étudiés. Sur ces 1173, 181 sont déjà complets et attendent juste d’obtenir le titre foncier ; ces 181 totalisent 7416 hectares. 626 dossier pour une superficie de 29519 hectares n’ont pas encore finalisée les procédures et sont en cours de traitement au bureau des affaires foncières de Rosso ; 366 autres dossiers pour une superficie de 12000 hectares sont aussi en instance de traitement.
« Nous avons constaté que les charges pesant sur les agriculteurs pour obtenir ces dossiers sont assez lourdes. Le gouvernement a donc diminué le prix du m2 dans cette zone (Trarza) pour permettre a ces agriculteurs d’accéder aux titres fonciers. »
Pendant le point de présence qui s’est tenu en présence du ministre de la communication et eds relations avec le parlement, le Ministre de la Santé a présenté commenté sa communication relative « à la généralisation des primes de garde et d’astreinte au profit du personnel médical et paramédical des centres hospitaliers du pays. ».
Compte rendu Khalilou Diagana
Source : Le Quotidien de Nouakchott le 14/05/2013{jcomments on}
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