Après avoir décidé de débarrasser certaines de nos rues de leur appellation embarrassante par des noms de personnalités étrangères voire despotes, à l’instar de Mouammar El Kadhafi et de Zinedine Ben Ali, la CUN vient de procéder à son habitude à des mesures louables qui ont bénéficié d’une grande estime de la part des citoyens dont l’attribution du nom de feu le colonel Mohamed Lemine Ould N’Deyane à une route bitumée
sise à quelques encablures du lieu où il trouva la mort en juin 2003, suite à un tir d’obus sur son bureau, alors chef d’état-major de l’armée nationale.
Il s’agit de la voie jouxtant l’état-major, allant du carrefour de l’ancienne Primature, en direction du croisement des cercles officiers- direction des examens et de l’évaluation sur la grande route reliant le carrefour Madrid et l’Iseri. Si la sélection de noms de rues et de lieux publics à des fins d’appellations est une procédure de routine menée librement par la CUN, mais qui reste tributaire de l’aval du ministère de l’Intérieur, qui dispose de la faculté de rejeter ou de modifier des décisions du genre, l’attribution de nom de Ould Ndeyane à une route aussi importante, sise dans un site géographique très sensible, laisse entendre une approbation implicite des autorités, qui sont parfois allergiques à tout sujet se rapportant à l’illustre officier dont les conditions de disparition restent toujours mystérieuses, du fait que certaines personnalités suspectées d’être les auteurs du tir d’obus qui l’avait tué, continuent de se renvoyer les accusations réciproques et de jurer leur étrangeté à ce drame.
Md O Md Lemine
Source : Le Rénovateur le 19/12/2012{jcomments on}
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