Le grand terrain vague laissé par la démolition des blocs sera bientôt comblé avec ce premier chantier en cours appartenant à l’un des soumissionnaires du marché aux enchères qui fut gagné par les grandes fortunes du pays.
Ce sont des constructeurs chinois qui ont en charge ce vaste chantier situé à quelques mètres de l’avenue principale Gamal Abdel Nacer. Les travaux ont démarré et on en saura sur la maquette de cette nouvelle fondation commerciale qui se dressera au milieu du grand vide qui sépare la BMCI et les ilots A. Ce sera le début d’une course contre la montre menée par les maitres de ce lieu revendu à prix d’or par l’Etat à des milliards d’um à une poignée de privilégiés. C’est là où les premiers logements du gouvernement de Moktar Ould Daddah se trouvaient. A quelques jours du 52ème anniversaire de notre indépendance, rien de cet héritage ne reste en vie. Pas un seul de ces blocs n’a été réservé au musée de l’histoire. Le chantier numéro qui se prépare mettra fin aux vieux souvenirs de cette ère révolue. Ainsi va la vie. En lieu et place de ces blocs manivelles, les hommes d’affaires vont élever de nouveaux blocs de bétons plus solides qui leur rapporteront des milliards d’um. Adieu vieux souvenirs d’une capitale qui a aujourd’hui 52 ans d’existence. Avec le temps, la modernisation se moque des reliques. C’est sur les ruines de ces symboles que les grands commerçants vont placer leurs investissements. « Out » les laveurs de voitures, les vendeurs de crédits, les garages des taxis tout droit. Une nouvelle image de ce grand espace qui balayait de loin du regard la BMCI, les ministères va changer les habitudes dans quelques mois. Les constructeurs chinois ont campé sur les lieux pour sortir du sol les plans conçus pour occuper le centre ville de la capitale. Pourvu que cela ne déforme l’esthétique de cette partie voyante de Nouakchott. Avec les chinois on peut croire à des merveilles ! Chez eux ce n’est pas sorcier…
Amadou Diaara
Source : Le Rénovateur le 26/11/2012{jcomments on}
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