Pétrole mauritanien : Le géant pétrolier Total reste optimiste!

(Crédit photo : anonyme)

Le pétrole mauritanien continue d’entretenir beaucoup de suspens, 7 ans après les grands et vains espoirs, qu’il avait suscités pour tout le pays depuis le début de son exploitation en 2005.Une période où Nouakchott se battait sur tous les fronts pour assurer, grâce à ses immenses potentialités naturelles, particulièrement énergétiques, un décollage économique qui tardait à venir, trainant d’une année à l’autre, la nation d’illusion en illusion.

Aujourd’hui, alors que la production pétrolière nationale reste toujours en deçà des prévisions, le géant pétrolier français Total revient…
pour affirmer que la bataille énergétique mauritanienne est loin d’être perdue et que le pays dispose d’importants gisements pétroliers capable de le placer dans le cercle restreint des producteurs de l’or noir. Total a de grands projets pour le développement de son activité énergétique et pétrolière en Afrique du Nord notamment en Mauritanie où elle compte selon son vice-président pour cette région Jean Daniel Blasco, investir , explorer et développer de nouvelles ressources.
«En Mauritanie, nous prévoyons des succès dans notre exploration frontalière, à la fois onshore et offshore avec la découverte à long terme d’hydrocarbures non conventionnels dans les bassins matures qui pourraient représenter des horizons clairs pour l’industrie pétrolière dans ce pays », a-t-il déclaré dans une interview accordée à la Bourse de l’énergie, axée sur les opportunités de Total en Afrique du Nord, soulignant également qu’ils sont des acteurs du bloc C9, où le groupe envisage lancer une campagne sismique de type 3D à la fin de l’année en cours. «  »Il ya beaucoup à voir avec la récupération du pétrole améliorée (IOR) ainsi qu’avec les activités menées sur les champs existants avant de commencer l’exploitation onéreuse de récupération assistée du pétrole (EOR) « , a-t-il ajouté. Ces déclarations fort optimistes du vice-président du groupe Total puiseraient incontestablement leur crédibilité de résultats probants obtenus du contrat d’exploration-production pétrolière dans le bloc C9 du bassin côtier mauritanien signé en 2011 entre Nouakchott et Total. Un contrat présenté comme étant le premier du genre dans la zone profonde de l’offshore mauritanien ainsi qu’inaugurateur de la promotion des investissements dans le secteur pétrolier. Notons dans le cadre d’un aperçu historique de l’exploitation pétrolière nationale et des illusions des années passées, que l’or noir avait eu un impact très faible sur l’économie, qu’il n’avait pas changé grand-chose à la vie des mauritaniens qui s’attendaient à vivre comme les gens du Golfe dans quelques années. En effet, les cinq premières années de l’ère pétrolière en Mauritanie étaient décevantes, même si de bonne foi en 2005, les compagnies internationales exploitantes avaient été prises de court par des problèmes techniques ayant entrainé la chute de la production, passée de 65 000 barils par jour (b/j) en février 2006, lors de l’inauguration du gisement de Chinguetti (à 80 km au large de Nouakchott), à 10 000 b/j seulement en septembre 2007, au moment de la passation entre l’opérateur australien Woodside et la compagnie malaisienne Petronas. Cette dernière ayant beaucoup investi dans l’amélioration des techniques d’extraction, la production est remontée à 17 000 b/j à la fin de 2008 mais depuis ce plafond n’a pas été encore dépassé alors que le géant pétrolier français Total par son optimisme pense que la Mauritanie présente toutes les caractéristiques naturelles et géologiques pour devenir un futur Etat pétrolier. Autant s’interroger s’il faut encore y croire pour ne pas se perdre de nouveau dans le cycle infernal des illusions ? Avec les gros avantages qu’elle ne cesse de présenter dans la sous-région, en matière de stabilité et de sécurité, la Mauritanie pourrait bien être une destination prioritaire des investissements du Groupe, également intéressé par le pétrole libyen, mais où il reste encore confronté aux difficultés rencontrées non seulement pour soutenir les activités de développement de l’exploitation pétrolière, mais également pour redémarrer ses productions après la guerre civile qui a ravagé ce pays. En attendant un redéploiement accentué en Mauritanie dans le moyen et long terme, Total compte lancer en 2013 deux projets de développement en Algérie, à Timimoun et à Ahnet. Toujours à propos du pétrole nord-africain, notons que la septième édition annuelle de pétrole de cet espace régional et du Sommet du gaz se tiendra du 6 au 8 novembre prochains à Vienne, en Autriche. Un conclave présenté comment étant l’unique événement qui couvre toute la région d’Afrique du Nord avec des représentants de la Mauritanie, d’Algérie, de la Libye, de l’Egypte et du Maroc.
Total en Mauritanie
Total dispose de deux permis d’exploration en tant qu’opérateur, avec une participation de 90% dans les blocs C 9 en mer très profonde et Ta 29 situé à terre dans le bassin de Taoudéni. Les 10% restants sont détenus par la compagnie nationale mauritanienne SMH. Le bloc C 9, situé à environ 140 kilomètres à l’ouest des côtes mauritaniennes, s’étend sur plus de 10 000 km², par des profondeurs d’eau comprises entre 2 500 et 3 000 mètres. Le bloc Ta 29 est situé quant à lui dans le désert du Sahara à 1 000 kilomètres à l’est de Nouakchott, au nord du bloc Ta 7 sur lequel Total mène déjà des activités d’exploration. Pour chacun de ces blocs, le programme d’exploration prévoit, dans une première phase, une campagne d’acquisition sismique. Evoquant au début de l’année en cours les chances de découvertes énergétiques considérables à moyen et long terme, le directeur Exploration de Total Marc Blaizot avait signalé l’entrée dans l’offshore très profond mauritanien sur une thématique frontière à potentiel et aux marges abruptes, qui , selon lui, a fait l’objet de très importantes découvertes ces dernières années, comme récemment en Guyane française. « Cette prise de permis confirme la stratégie de Total de développer ses activités d’exploration sur des thèmes géologiques à forts enjeux, tout en s’appuyant sur l’expertise mondialement reconnue du Groupe dans l’offshore très profond » a-t-il dit, soulignant que pour l’onshore, ce nouveau bloc s’inscrit dans la prolongation du bloc Ta 7 sur lequel les derniers résultats d’exploration avaient montré de bonnes perspectives dans cette partie du bassin de Taoudéni. Présent dans l’exploration-production en Mauritanie depuis 2005, Total explore, aux côtés de ses partenaires Sipex et Qatar Petroleum International, le bassin de Taoudéni dans les blocs Ta 7 et Ta 8 situés dans le désert mauritanien, à 800 kilomètres à l’est de Nouakchott. Total est également présent dans la distribution de carburant et de lubrifiant à travers 33 stations-service.

Md O Md Lemine

Source  :  Le Rénovateur le 28/08/2012

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