{jcomments on}L’année scolaire et universitaire touche à sa fin. A sa fin ? Oui, la question s’impose puisque, pour certains, cette année 2012 a été celle de tous les dangers :
troubles à l’Université de Nouakchott, à l’Institut supérieur d’études et de recherches islamiques (ISERI), à la toute nouvelle université islamique d’Aioun, dans certains établissements secondaires du pays et, récemment, à l’Institut supérieur des études technologiques (ISET). Grève des professeurs, à plusieurs reprises, et réprimandes du Ministère de l’Education qui a procédé à de sévères coupes au niveau des salaires. Jusqu’à un mois de retenue qui ne semble pas avoir eu d’effets concluants sur la volonté des « mangeurs de craie » pour les dissuader de mettre en péril cette année scolaire.Pourtant, malgré tous ces troubles, l’on s’apprête à finir en beauté l’année scolaire 2011 – 2012. Avec l’organisation des épreuves du baccalauréat, du brevet et du concours, les seules généralement prises en compte, de manière ouverte, pour dire que l’année était bonne ou mauvaise.
Sur le plan organisationnel, le ministère a mis les bouchées doubles pour que tout soit au top le jour J. choix des jurys, des surveillants et des professeurs chargés de la correction. Et déjà des voix qui se sont levées pour dire que les effets de la grève sont passés par là : tout enseignant gréviste a été écarté ; pour le priver de l’indemnité de 20 000 ou 30 000 qui est donnée juste à la fin de la correction du bac, mais aussi, disent de mauvaises langues, parce que le ministère ne veut pas courir le risque de voir les enseignants grévistes « saboter » l’opération. En ayant la main trop lourde pour dire que les mauvais résultats qui pourraient sortir de l’épreuve sont la conséquence directe du mouvement de grève qui a entrecoupé l’année. Ou encore à trop lever la main pour « banaliser » la correction et mettre le département dans l’embarras, avec des vagues de nouveaux bacheliers qu’il faut caser à tout prix.
Toujours est-il que l’éducation souffre. Et qu’il est temps de penser, réellement, à l’organisation de ces états généraux qui sont pensés comme la propédeutique nécessaire à la mise à niveau de l’enseignement en Mauritanie.
Nonobstant les résultats qui vont sortir des différents exmanens nationaux, il faut bien que les pouvoirs publics, le ministère d’Etat à l’éducation notamment, mettent à profit les grandes vacances pour organiser ces fameux EGE. Une année de plus et l’on sera définitivement fixé sur la profondeur des craintes liées à un tel choix. Car le besoin de réformer peut se heurter à celui de ne pouvoir concilier entre les référentiels communs aux deux « écoles » actuels et les tendances qui se profilent au niveau des choix de la langue d’enseignement. Et si les EGE ne se tiennent pas cette année, l’on peut penser que cette crainte relève plus d’un souci de préservation d’acquis, pas si évidents que ça, que de devoir affronter les vraies difficultés liées, pour la plupart, à ces fameuses « accumulations ».
SNEIBA
Source : sneibamohamed.over.blog le 12/06/2012
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