Biram serait-il devenu un « Wikileaks » mauritanien nouveau, après que l’opinion nationale et internationale eut été préoccupée par l’emprisonnement de Abdallah Senoussi, la caisse noire du régime Kadhafi ?
Le peu d’indications recueillies depuis l’arrestation de Biram Ould Dah suite à sa décision d’incinérer des livres de référence du rite malékite s’explique par le fait que la sûreté nationale a trouvé un « trésor » d’informations sur les relations et les communications de l’homme avec des forces intérieures et extérieures. Le réseau de communications de Ould Abeid est désormais entre les mains des enquêteurs.
Ces fuites ont révélé que Biram Ould Dah a confirmé que plusieurs milieux politiques en Mauritanie et à l’extérieur étaient au courant, au moins dix jours à l’avance, de l’incinération des livres.
D’après des fuites recueillies par l’agence d’information ERRAI, Biram Ould Dah a confié aux enquêteurs qu’il a eu des communications à ce sujet avec des dirigeants d’un des partis de la Coordination de l’Opposition Démocratique et avec des personnalités Mauritaniennes à l’étranger qui ne se sont pas opposées à l’incinération des livres ; il confirme avoir été en contact avec eux deux semaines durant avant l’opération, ce qui a amené les enquêteurs à réfléchir sérieusement à divulguer certaines des communications dont a parlé le détenu.
A propos des relations de IRA avec le tissu politique national et international, Biram Ould Dah a expliqué aux enquêteurs qu’il était en relation avec certains leaders de la COD, des dirigeants des FLAM, Moustapha Ould Chafii et Jemal Ould Yessa. Ce sont ces deux derniers qui l’auraient encouragé à créer le Conseil Transitoire dont la proclamation devait intervenir prochainement. Il ajoute que Ould Chafii a joué un grand rôle dans son rapprochement avec un grand parti de la COD qu’il (Ould Abeidy) soupçonnait d’encourager la servitude à travers son usage d’un discours islamique qui favorise l’esclavage.
Toujours selon la même source, les fuites révèlent que les enquêteurs prennent avec beaucoup de précautions les déclarations de Biram Ould Dah par lesquelles ils voient qu’il essaie de les noyer dans une mer d’accusations pour lesquelles il n’y a pas encore de preuves.
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Source : www.elmohit.net
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