M’Bagne: M’Botto et Thilla attendent, depuis plus d’un an, leur forage

(Image d'archives. Crédit photo : anonyme)

Les jeunes du village de M’Botto se sont beaucoup activés, lors du passage du président de la République à M’Bagne. Objectif : faire entendre leur voix.

Sur leur banderole déployée à l’occasion, au son de leurs tam-tams et de leurs chants, accompagnés de certains de leurs notables, ils ont tenu à exprimer leur doléance qui se résume en un seul point : l’équipement de leur forage, réalisé fin décembre 2010. Le président de la République s’est arrêté à leur niveau pour les écouter. Un geste qui leur donne de l’espoir, un espoir renforcé par le plaidoyer formulé à Aleg, lors des audiences accordées aux différentes communes, et par différents engagements, contractés çà et là.
Réalisé par l’Agence Pour l’Accès Universel aux Services (APAUS), fin décembre 2010, l’ouvrage doit approvisionner, en eau potable, les populations du village de M’Botto et de Thilla, soit environ 6 000 habitants. Las ! L’équipement de ce forage d’un débit de 20 m3/h traîne, à cause de sa reprise par un autre projet, nouvellement implanté dans la commune de Niabina. Ce projet, dénommé PRSA/CSA et financé par la BID, devrait réaliser, dans son programme, un forage entre les villages de M’Botto et de Thilla, distants d’à peine cinq cent mètres, pour régler, définitivement, le problème récurrent d’eau dans les deux localités qui, soulignons-le, n’ont jamais bénéficié de la moindre infrastructure hydraulique de l’Etat. Une carence que le nouveau projet allait permettre de corriger. Mais celui-ci sembler opter pour l’équipement du forage, déjà réalisé à M’Botto, pour approvisionner les deux villages, contrairement aux délibérations du conseil municipal de la commune. Quoiqu’il en soit, l’essentiel, pour les 6 000 habitants est de sortir de la précarité, en matière d’alimentation en eau. Pour l’heure, celle-ci n’est assurée que par les seuls puits traditionnels réalisés grâce aux cotisations et aux efforts des ressortissants de ces localités.
A en croire le chef du projet, tous les contrats auraient été signés, depuis peu, et le marché, même adjugé à une société de la place. Mieux, on avait laissé entendre que les travaux allaient démarrer dans la seconde quinzaine du mois d’avril, c’est-à-dire en pleine visite du président au Brakna. La fin du mois arrive et les femmes ont déjà recommencé à dormir autour des puits, pour obtenir le liquide précieux. On aura, probablement, mal compris : peut-être s’agissait-il d’avril… 2013 ou 14 ou calendes grecques ; à moins qu’on ait songé au poisson du même mois. Il ne reste plus qu’à espérer que le président de la République, les autorités administratives mais, aussi et surtout, le premier responsable du projet remettent leur calendrier à jour et ne restent pas insensibles à l’appel des populations.

Source :  Le Calame le 03/05/2012

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