Libye : Seif el-Islam Kaddafi commence à parler

Seif el-Islam, filmé par la télévision libyenne après son arrestation, le 19 novembre. Seif el-Islam, filmé par la télévision libyenne après son arrestation, le 19 novembre. © Eyepress/Libyan TV/AFPUn enquêteur de l’ONG Human Rights Watch a pu rencontrer Seif el-Islam, toujours détenu en Libye dans une résidence surveillée de la ville de Zintan. Le fils Kaddafi, qui s’est dit correctement traité, en a profité pour faire quelques révélations.

 

Seif el-Islam Kaddafi va mieux. Soigné par un médecin, il est correctement traité et nourri, mais réclame un avocat et… un poste de télévision. Ces informations émanant d’un enquêteur de l’ONG Human Rights Watch (HRW) qui a pu s’entretenir avec le fils de l’ancien dictateur libyen dans sa résidence surveillée de Zintan, le 18 décembre, viennent démentir les nouvelles alarmistes selon lesquelles il souffrirait d’un début de gangrène, à la suite d’une grave blessure à la main droite subie lors d’un raid de l’Otan sur Bani Walid, fin octobre.

Arrêté le 19 novembre non loin de la localité d’Obari, dans le Sud, où il se rendait, dit-il, pour y subir une opération, Seif el-Islam sera transféré à Tripoli dès qu’un lieu de détention sûr aura été aménagé pour l’accueillir, selon les autorités.

Ces dernières, qui se disent déterminées à le juger en Libye, ont promis à la Cour pénale internationale de lui fournir toutes les garanties en ce sens d’ici au 10 janvier.

Lors de sa conversation avec HRW, le fils Kaddafi a par ailleurs fourni une précision intéressante : la villa de Tripoli dans laquelle son frère Seif el-Arab a été tué par un missile de l’Otan en avril, était utilisé comme lieu de rendez-vous secret entre Kaddafi et Moussa Koussa, son ministre des Affaires étrangères. Le « Guide » s’y trouvait encore quinze minutes avant le début du bombardement. Quand on sait que Koussa est « passé à l’ennemi » peu de temps après et que d’aucuns le soupçonnent d’avoir, depuis longtemps, servi d’informateur aux services occidentaux, il est tentant de faire de lui la « gorge profonde » qui a guidé le tir. C’est en tout cas ce que suggère Seif el-Islam.

Source: Jeune Afrique

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