Disparition. Selon des sources proches de l’administration de l’Imprimerie nationale, les stocks de cette institution en journal papier sont presque à sec. Il se peut que d’ici la semaine prochaine, la Mauritanie n’ait plus de journaux sur le marché.
C’est le résultat d’une diète forcée à laquelle l’Imprimerie est exposée depuis que l’Etat refuse (depuis deux ans) de lui verser la subvention publique accordée aux tirages de la presse privée.
Propagande.
Des sites d’information en arabe, proches des renseignements de la police et du milieu tribal d’un influent directeur multiplient les articles incendiaires pour donner aux émeutes de Kaédi une connotation raciale. Incapables de faire le discernement entre des populations qui rejettent une opération administrative contestées et le droit des gens à refuser l’arbitraire, ces sites tentent d’opposer les citoyens. Ainsi, ils évoquent des informations qu’ils sont les seuls à diffuser, alors que d’autres sites crédibles qui disposent de correspondants sur les lieux démentent…
Solidarité.
Le parti Sawab (baathiste) et la formation Rafah (qui connaît) ont réagi aux émeutes de Kaédi, exhortant le pouvoir à continuer d’imposer l’enrôlement sous sa forme actuelle, notant que la Mauritanie est « en bute à une envahissante immigration en provenance du sud », oubliant que l’est et le nord sont aussi de grands pourvoyeurs de candidats à la naturalisation pour « changer la configuration démographique (qui les tient tant à coeur) de la Mauritanie ». Et que fait le Sawab de sa nouvelle trouvaille politique : l’état de la citoyenneté ?
Renforts.
Des unités de police anti-émeutes ont été dépêchées de Nouakchott pour épauler la compagnie de Kaédi qui a été très vite dépassée par l’ampleur des émeutes. L’officier qui commandait l’unité aurait péché par manque d’expérience. Au lieu de quadriller la marche qui avait plutôt bien commencé, il aurait ordonné à ses éléments de charger la foule qui ne voulait que se rendre chez le Wali pour lui remettre une feuille de doléances relatives à l’enrôlement. Mal l’en a pris. La foule est un serpent en somnolence qu’on ne réveille pas…
Conciliant.
Le Wali du Gorgol, Ahmedou Ould Cheikh Hadrami aurait accepté de prendre langue avec les activistes locaux de « Ne touche pas à ma nationalité » pour désamorcer la crise. Accompagné du Maire, il aurait rencontré des délégués de la contestation à Kaédi, désavouant ainsi le Hakem central de la ville qui aurait, auparavant donné ordre aux commerçants de se défendre pour protéger leurs biens. Administrateur expérimenté, l’ex-Ministre Conseiller á la Présidence a ici l’occasion de prouver tous les talents d’homme de consensus que lui prêtent certains..
Vexés.
Certains pays du Golfe seraient en froid avec notre pays. Voyant d’un mauvais oeil le rapprochement entre Nouakchott et Tehéran, ils seraient mécontents de voir le Président Ahmedi Nejad séjourner à Nouakchott en visite officielle. Les signes de ce mécontentement seraient perceptibles par les blocages de plus en plus pesant que rencontrent nos concitoyens dans ces pays.
Biaisé.
L’état-major de l’armée subit depuis quelques années les quolibets des citoyens qui l’accusent de favoritisme dans les recrutements dans les corps et dans les écoles dépendants de son ressort. Dernier exemple en date, le recrutement des cadres supérieurs de santé de l’armée. Le concours qui avait été organisé n’avait permis qu’aux fils de papa (civils et militaires) de réussir. Devant la contestation grandissante, il fut décidé que toute l’opération sera reprise. Toutefois, on ne donnera que deux jours pour les candidats pour le dépôt du dossier. Incorrigibles irresponsables !
Rassemblé par Oumar El Moctar
Source : L’Authentique le 29/09/2011
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