UFP Communiqué : et la répression continue…

Dans le cadre de sa politique répressive, le pouvoir a lâché une fois encore ses forces de sécurité contre une manifestation pacifique organisée par les jeunes du mouvement « Touche pas à ma nationalité »,

ce qui a conduit à une série d’interpellations et fait plusieurs blessés dans les rangs des manifestants, dont certaines sources concordantes font état de la disparition d’un des jeunes dans des conditions encore obscures.

Ces confrontations interviennent une semaine après une autre manifestation similaire que l’UFP avait condamnée dans un communiqué où le parti dénonçait le recours à la violence pour réprimer des manifestations pacifiques, pourtant protégées par la loi.

Mais le pouvoir persiste dans son attitude et continue à en ignorer les causes, dont la moindre n’est pas le processus controversé d’enrôlement, avec son train d’humiliations pour les citoyens en général et pour les Négro-africains et certaines tribus du Nord en particulier, qui se voient contester leur identité en dépit de toutes les pièces dont ils disposent.

L’UFP a mis en garde, dans son communiqué du 11 juillet dernier, contre les risques liés à cette situation, soulignant au passage le démantèlement méthodique de l’état-civil entrepris par le pouvoir, depuis le coup d’état d’août 2008, lorsqu’il a désigné, à la tête de la structure en charge de l’état-civil, une personne dont l’inexpérience et l’incompétence sont avérées, et dont les liens personnels avec le chef de l’état sont bien connus.

Pour toutes ces raisons et à la lumière des affrontements de samedi dernier et à ceux qui les ont précédés, l’UFP :

Condamne fermement toute forme de répression à l’endroit des manifestations pacifiques et invite, de nouveau, le pouvoir à s’abstenir d’y recourir à l’avenir ;

Exige l’arrêt immédiat de l’enrôlement en cours, qui est controversé dans sa finalité, préjudiciable à l’unité nationale et voué à l’échec dans ses procédures et méthodes peu orthodoxes ;

Réclame une enquête impartiale et indépendante sur les réalités qui entourent la structure de l’état-civil depuis 2008, ainsi que sur la légalité du monopole, par son directeur général, de toutes les prérogatives des officiers de l’état-civil, du licenciement de 300 agents remplacés par des proches, et enfin sur l’opacité qui entoure la destruction partielle de la base des données des actes de naissance et de la carte d’identité nationale issus du RANVEC.

Nouakchott, le 18 septembre 2011

La Commission Communication

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