DSK libéré sur parole, mais « le dossier n’est pas clos »

dsk-new-york-acquittement-dans-proc-s-pour-viol-va-int-resse-70105Après les failles révélées par le New York Times, la justice américaine a libéré Dominique Strauss-Kahn sur parole. Live blogging.

Devant le tribunal de New York où comparaissait Dominique Strauss-Kahn, les procureurs ont confirmé l’existence de nouveaux éléments dans le dossier et de doutes sur la crédibilité de la victime supposée. DSK est désormais libre de ses mouvements, mais il reste officiellement accusé d’avoir violé une femme de chambre du Sofitel de Manhattan.

► Le mystère de l’enquête

Au cours de cette audience très courte, on n’en sait pas beaucoup plus. La procureure adjointe qui a pris la parole n’a pas évoqué les détails évoqués ce vendredi matin par le New York Times (l’étrange conversation au téléphone entre la plaignante et un homme emprisonné pour trafic de drogue, les mouvements sur son compte en banque…). Elle a simplement expliqué que de nouveaux éléments rendaient envisageable la libération « sur parole » de DSK.

► DSK libre de ses mouvements… mais seulement aux Etats-Unis

Après les explications sommaires de la procureure adjointe, le juge a estimé que le risque d’une fuite de Dominique Strauss-Kahn était désormais faible. Il a levé la caution de DSK et accepté sa « libération sur parole » : l’ancien patron du FMI n’est plus assigné à résidence, il est débarrassé de son bracelet électronique et il a le droit de quitter l’Etat de New York. Mais pas les Etats-Unis, car la justice conserve son passeport.

Le juge a toutefois ajouté que le dossier « n’était pas clos » et l’audience prévue le 18 juillet est maintenue.

► L’avocat de la plaignante contre-attaque

Kenneth Thompson, l’avocat de la femme de chambre, s’est longuement exprimé devant les journalistes après l’audience. Et il a contesté tout retournement dans l’affaire, en fournissant des détails intimes et en n’hésitant pas à mettre en cause le procureur.

Mais d’abord, après les informations du New York Times, il a défendu la crédibilité de sa cliente, expliquant qu’elle n’a jamais « changé un seul élément » dans son récit. Et il a fourni des détails très précis de ce récit, pour démontrer qu’il y avait bien eu viol. DSK aurait « attrapé son vagin avec une telle force qu’il lui a causé des blessures », il lui aurait aussi « déchiré un ligament » en la jetant au sol, et la femme de chambre aurait « craché du sperme » sur le sol et les murs.

Kenneth Thompson craint que le procureur Cyrus Vance abandonne les poursuites, car il « a trop peur de perdre un procès ». Il met aussi en cause l’attitude des enquêteurs à l’égard de sa cliente : celle-ci aurait été « maltraitée » lors d’une audition chez le procureur.

Le procureur Cyrus Vance continue d’enquêter

Cyrus Vance n’abandonne pas ses poursuites. Devant le tribunal, il a dit :

« Nous continuons d’enquêter sur ce dossier. Cette enquête a
soulevé des préoccupations sur la crédibilité de la plaignante et nous
avons transféré ces informations à la défense […].

Nous n’avons pas abandonné l’inculpation. L’enquête continue, jusqu’à ce que nous ayons mis à jour tous les faits importants […].

Notre devoir est de faire ce qui est juste sans peur sans favoritisme. »

Cyrus Vance a également assuré que la victime avait été bien traitée (contrairement à ce qu’affirme Kenneth Thompson, l’avocat de la victime).

Source: Rye89

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