La diplomatie mauritanienne est secouée depuis quelques mois avec des rappels ou remplacements d’ambassadeurs qui sortent de la routine. Fin avril, les ambassadeurs de Mauritanie en France et en Allemagne ont été rappelés sans raison officielle.
Des indiscrétions ont lié ce mouvement au passage de l’Inspection Générale d’Etat dans ces chancelleries avec mise au jour de problèmes de gestion.
Les mêmes raisons sont invoquées aujourd’hui pour les cas de Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna (Tunis après avoir servi à Rabat) et Mohamed Ould Tolba (Rabat). Une source interne a confié à KASSATAYA qu’on parle de plusieurs milliards d’ouguiyas. KASSATAYA n’a pas pu vérifier l’information ni même savoir si elle concernait les deux diplomates. Nous ne savons pas non plus si cette somme correspond à des indélicatesses récentes ou si elle remonte à des exercices plus anciens.
Depuis la réalisation du tronçon Nouakchott-Nouadhibou, il est devenu possible de relier relativement facilement Dakar et Tanger par la route. De nombreux voyageurs empruntent cette route sans affaiblir pour autant le trafic par les airs (la RAM vient de doubler ses liaisons à destination de Nouakchott). Notre source nous a confié que les autorités consulaires de la Mauritanie au Maroc délivrent quotidiennement plusieurs centaines de visas.
Ould Mohamed Khouna a par le passé été épinglé par un rapport de la cour des comptes au sujet de sa gestion de la Société Mauritanienne de Commercialisation du Poisson. Il connaitra ensuite une fulgurante carrière en devenant ministre des pêches puis premier ministre d’Ould Taya.
Pour sa part, M. Mohamed Ould Abdel Aziz, a engagé une lutte contre la gabegie dont les contours restent difficilement cernables pour de nombreux observateurs. Parmi les responsables dont la gestion est décriée seuls quelques uns ont atterri en prison. Les autres font l’objet de mise en demeure. Il n’y a eu à ce jour aucun procès pour abus de biens sociaux ou faute de gestion.
B.S.
