A moins de trois mois de l’anniversaire de l’an II de son investiture comme président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz veut évaluer les plans d’action triennaux de plusieurs membres du gouvernement.
Les ministres concernés par cette évaluation sont : Ismaïl Ould Bodde Ould Cheikh Sidiya, Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, Brahim Ould M’Bareck Ould Mohamed El Moctar, Ministre du Développement Rural, Mohamed Lemine Ould Aboye, Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Sidi Ould Tah, Ministre des Affaires Economiques et du Développement, Ahmed Ould Neini, Ministre des Affaires Islamiques et de l’Enseignement originel, Ahmed Ould Bahya, d’abord comme Ministre de l’Enseignement secondaire et supérieur et ensuite comme Ministre d’Etat à l’Education Nationale, à l’Enseignement supérieur et la Recherche Scientifique , Ghdafna Ould Eyih, Ministre des Pêches et de l’Economie Maritime, Bamba Ould Daramane, Ministre du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et du Tourisme, Cissé Mint Cheikh Ould Boyde, Ministre de la Culture, de la jeunesse et des Sports, Moulaty Mint El Mocktar, Ministre des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille et Ba Ousmane, Secrétaire Général du Gouvernement.
Mauritanie 24 a appris que les services présidentiels ont déjà élaboré un outil dynamique d’évaluation de l’action de l’ensemble des membres du Gouvernement à partir du plan d’action triennal conçu par chaque département ministériel. Lancée, dit-on, au nom de la diffusion de la «culture du résultat», cette évaluation commencera par Ismaïl Ould Bodde Ould Cheikh Sidiya, Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire. Et contrairement à ce qu’il ne cessait de répéter dans ses différents discours, le Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire n’a pas effacé, à la fin de l’année 2010, les bidonvilles de la carte de Nouadhibou encore moins de Nouakchott ou de Rosso, mais a grandement contribué à amplifier la très mauvaise saison sociale qui n’en finit pas de finir. Pire, à Nouadhibou, il existe aujourd’hui plus de bidonvilles qu’avant et le programme de restructuration des quartiers précaires au niveau de la capitale économique a été un véritable flop avec la destruction de plus de 350 logements construits en dur dans le quartier d’El Jedida. Aussi, avec la création de la Société « Iskan », l’effort de construction de l’Etat tarde à être déclenché. Avec une absence de visibilité et une incohérence des actions, le Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire pourrait être bien la première victime du suivi évaluation gouvernemental.
Source : Mauritanie24 le 14/05/2011