Les Palestiniens n’ont pas encore d’État, mais ils sont depuis mercredi 9 mars une nation de football à part entière. La sélection olympique a disputé ce jour-là en Cisjordanie un match qualificatif pour les Jeux olympiques de 2012, face à la Thaïlande. L’équipe palestinienne s’est inclinée aux tirs aux buts (5-6), mais la rencontre était historique, puisqu’il s’agissait du premier match de compétition internationale sur son sol.
« Cela va contribuer aux efforts en faveur de notre indépendance et de notre liberté, et mettre fin à l’occupation », s’est réjoui le patron de la Fédération palestinienne de football et ancien responsable de la sécurité à l’époque du président Arafat, Djibril Rajoub.
Des rencontres amicales
« Les Israéliens mettaient des bâtons dans les roues et faisaient pression pour qu’aucun pays ne vienne jouer un match de compétition en Palestine », affirme l’entraîneur tunisien de l’équipe olympique palestinienne, Mokhtar Tlili.
« En novembre dernier, trois fédérations africaines devaient venir jouer en Palestine, la Zambie, la Centrafrique et la Gambie, mais elles ont annulé après avoir reçu des pressions », ajoute Jérôme Champagne, conseiller de l’Autorité palestinienne pour le développement du sport et du football.
Problèmes liés à l’occupation
Les difficultés qui entravent le football palestinien sont toutefois loin d’avoir toutes disparu, notamment celle de la mobilité des joueurs palestiniens et de leurs entraîneurs. À l’issue du match aller Thaïlande-Palestine à Bangkok, le 23 février dernier, l’entraîneur, Mokhtar Tlili, est resté bloqué dix jours en Jordanie.
L’équipe palestinienne a alors dû se contenter de conseils téléphoniques pour ses séances d’entraînement. Le passage de joueurs de Gaza en Cisjordanie reste également problématique. Sur la liste de 12 joueurs gazaouis qui lui était soumise pour le match de mercredi, Israël a refusé son autorisation à huit d’entre eux.
Aux problèmes liés à l’occupation s’ajoutent les tâtonnements d’un pays débutant dans l’organisation de compétitions internationales. Petit détail, les caméras de télévision au bord du terrain n’étaient pas munies des protections de mousse réclamées par le règlement de la Fifa. À la dernière minute, Jérôme Champagne les a donc emmitouflées à l’aide de matelas dégotés à la hâte.
« Nous avons déjà gagné, simplement parce que le match a eu lieu »
Mais avant même les tirs aux buts fatals à l’équipe de Palestine, le premier ministre Salam Fayyad soulignait : « Nous avons déjà gagné, simplement parce que le match a eu lieu. C’est une nouvelle occasion de montrer que nous formons un État. »
Autre symbole, dans la tribune officielle, aux côtés du chef de gouvernement palestinien avait été invitée une star du foot israélien, passée par le PSG et le New York Cosmos, Mordechai Spiegler.
En quittant les tribunes, les supporteurs déclaraient tous être heureux et fiers, malgré la défaite. « J’ai eu le sentiment qu’un État palestinien existait, en entendant son hymne, en voyant les joueurs, le drapeau…, confie Achraf, qui vit à Jérusalem Est. Le match nous a fait oublier pendant deux heures l’occupation. Mais en quittant le stade, nous allons retrouver les barrages. »
À 50 mètres du stade se dresse en effet le mur qui sépare la Cisjordanie et Israël Les Palestiniens n’ont pas encore d’État, mais ils sont depuis mercredi 9 mars une nation de football à part entière. La sélection olympique a disputé ce jour-là en Cisjordanie un match qualificatif pour les Jeux olympiques de 2012, face à la Thaïlande. L’équipe palestinienne s’est inclinée aux tirs aux buts (5-6), mais la rencontre était historique, puisqu’il s’agissait du premier match de compétition internationale sur son sol.
« Cela va contribuer aux efforts en faveur de notre indépendance et de notre liberté, et mettre fin à l’occupation », s’est réjoui le patron de la Fédération palestinienne de football et ancien responsable de la sécurité à l’époque du président Arafat, Djibril Rajoub.
Des rencontres amicales
« Les Israéliens mettaient des bâtons dans les roues et faisaient pression pour qu’aucun pays ne vienne jouer un match de compétition en Palestine », affirme l’entraîneur tunisien de l’équipe olympique palestinienne, Mokhtar Tlili.
« En novembre dernier, trois fédérations africaines devaient venir jouer en Palestine, la Zambie, la Centrafrique et la Gambie, mais elles ont annulé après avoir reçu des pressions », ajoute Jérôme Champagne, conseiller de l’Autorité palestinienne pour le développement du sport et du football.
Problèmes liés à l’occupation
Les difficultés qui entravent le football palestinien sont toutefois loin d’avoir toutes disparu, notamment celle de la mobilité des joueurs palestiniens et de leurs entraîneurs. À l’issue du match aller Thaïlande-Palestine à Bangkok, le 23 février dernier, l’entraîneur, Mokhtar Tlili, est resté bloqué dix jours en Jordanie.
L’équipe palestinienne a alors dû se contenter de conseils téléphoniques pour ses séances d’entraînement. Le passage de joueurs de Gaza en Cisjordanie reste également problématique. Sur la liste de 12 joueurs gazaouis qui lui était soumise pour le match de mercredi, Israël a refusé son autorisation à huit d’entre eux.
Aux problèmes liés à l’occupation s’ajoutent les tâtonnements d’un pays débutant dans l’organisation de compétitions internationales. Petit détail, les caméras de télévision au bord du terrain n’étaient pas munies des protections de mousse réclamées par le règlement de la Fifa. À la dernière minute, Jérôme Champagne les a donc emmitouflées à l’aide de matelas dégotés à la hâte.
« Nous avons déjà gagné, simplement parce que le match a eu lieu »
Mais avant même les tirs aux buts fatals à l’équipe de Palestine, le premier ministre Salam Fayyad soulignait : « Nous avons déjà gagné, simplement parce que le match a eu lieu. C’est une nouvelle occasion de montrer que nous formons un État. »
Autre symbole, dans la tribune officielle, aux côtés du chef de gouvernement palestinien avait été invitée une star du foot israélien, passée par le PSG et le New York Cosmos, Mordechai Spiegler.
En quittant les tribunes, les supporteurs déclaraient tous être heureux et fiers, malgré la défaite. « J’ai eu le sentiment qu’un État palestinien existait, en entendant son hymne, en voyant les joueurs, le drapeau…, confie Achraf, qui vit à Jérusalem Est. Le match nous a fait oublier pendant deux heures l’occupation. Mais en quittant le stade, nous allons retrouver les barrages. »
À 50 mètres du stade se dresse en effet le mur qui sépare la Cisjordanie et Israël.
Véronique CHOCRON, à Al-Ram (Cisjordanie)
Source : La Croix le 10/03/2011