Conférence mondiale de l’Initiative pour la Transparence :dans les Industries Extractives (ITIE)

Le ministre du pétrole, de l’énergie et des mines, à la tête d’une délégation de son département ministériel, séjourne dans la capitale française où il va assister du 2 au 3 mars, à la 5ème Conférence Internationale sur l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

Lors de la cinquième conférence mondiale de l’ITIE qui s’ouvre aujourd’hui pour deux jours à Paris, des dirigeants politiques, d’entreprises et de la société civile vont discuter de la manière dont l’ITIE a contribué à des avancées positives dans les pays qui la mettent en œuvre ainsi que du futur de l’initiative. Les revenus générés par l’extraction de ressources naturelles ont souvent fait l’objet de critiques en raison de leur mauvaise gestion, qui sous le voile du secret, alimente des réseaux de corruption. Au cours de la dernière décennie, cette image a évolué. Une coalition composée de cinquante pays et de plus de cinquante des compagnies extractives les plus influentes coopère désormais avec la société civile pour rendre la gestion des ressources naturelles plus transparente. Dans 33 pays riches en ressources, les entreprises et les gouvernements se sont engagés à publier ce qu’ils paient et ce qu’ils reçoivent, à travers la mise en œuvre du standard mondial de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). Les citoyens de ces pays peuvent désormais savoir combien leurs gouvernements perçoivent en revenus extractifs et demander des comptes à leurs dirigeants. Lors de la conférence, qui se tiendra à l’OCDE, Mme Clare Short, ancienne ministre britannique du Développement international succèdera à M. Peter Eigen, fondateur de l’ONG Transparency International, à la Présidence du Conseil d’administration international de l’ITIE. « Pendant des décennies Peter Eigen a mené des efforts mondiaux pour promouvoir l’intégrité et la transparence. Ses efforts inlassables à travers Transparency International et l’ITIE, ont fait un long chemin pour endiguer la corruption qui nuit aussi bien aux pays développés qu’aux pays en développement, » a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría. « Clare Short apportera un grand potentiel d’évolution à la tâche. Je me réjouis de partager avec elle et le reste du Comité de l’ITIE, le travail de l’OCDE en faveur de la lutte contre la corruption et la promotion d’une transparence plus grande. »

L’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) vise à améliorer la transparence sur les paiements que les entreprises pétrolières, gazières et minières d’un pays versent au gouvernement. L’adhésion des pays s’effectue sur la base du volontariat et la mise en œuvre est de la responsabilité des gouvernements. Chaque pays est libre de choisir les modalités pratiques de sa mise en œuvre dans le respect des règles de l’ITIE L’Initiative nationale doit ainsi garantir : la publication régulière des paiements et des recettes reçues par les gouvernements au titre de l’exploitation pétrolières, gazières et minières ; l’Audit des paiements et des recettes selon les normes internationales ; la réconciliation des paiements et des recettes par un cabinet indépendant ; la participation des entreprises publiques ; l’implication active de la société civile ; l’élaboration et la publication d’un plan d’actions détaillé, budgété et viable.
La Mauritanie a adhéré à l’ITIE en 2005 et bénéficiait du Statut de Pays candidat 2007 avant d’accéder au Statut de Pays conforme à la suite du rapport de validation datant du 9 septembre 2010 adressée au président du Comité National ITIE, M. Sidi Ould Zeine. Ce processus de validation, faut-il le rappeler, a été assuré par le Cabinet CAC 75 sélectionné en tant que validateur, à la suite d’un Appel d’Offres international par le secrétariat international de l’ITIE.

Moussa Diop

Source  :  Le Quotidien de Nouakchott le 02/03/2011

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