crise de paludisme selon le procureur, torture selon les parents du jeune homme, l’AFCF exige la création d’une commission rogatoire d’enquête indépendante.
Le jeune homme s’appelle Mouhamedou dit YSSA OULD ELBOU, petit fils de l’ancien chef de bureau régional de la radio voix de l’Amérique à Abidjan, MOHAMED EL BOU.
Il avait été arrêté dans le premier trimestre de cette année à Rosso en compagnie d’autres jeunes à bord d’un véhicule qui transportait de la boisson prohibée.
Ses amis furent libérés. Mais yssa serait resté en détention à la demande ses parents. Nous voulions lui administrer une leçon et le dissuader d’emprunter des voies malsaines déclare sa mère OUMOU EL FADLI mint MOUSTAPHA SALECK KAMARA.
Quelques mois plus tard, nous avons été informés de son décès et fait curieux, après l’enterrement, affirme OUMOU EL FADLI ce jeudi devant des journalistes, avant de poursuivre : Le procureur de la république à Rosso nous a dit que mon fils est mort d’une crise de paludisme. Mais des anciens prisonniers récemment libérés, nous ont révélé que yssa a succombé aux mauvais traitements voire même de torture dans la prison de Rosso.
Aujourd’hui, je lance un appel au président de la république, monsieur MOHAMED OULD ABDEL AZIZ afin que la justice se prononce en toute indépendance sur le décès suspect de mon fils en prison, c’est mon enfant unique ajoute la mère du jeune homme en sanglot au siège de l’AFCF.
Une organisation de défense des droits de l’homme en Mauritanie dont la présidente MINETOU mint EL MOCTAR ELY exige la constitution d’une commission d’enquête indépendante pour élucider l’affaire yssa. L’AFCF a été saisie par la famille du jeune décédé. Dans un entretien avec saharamedias, la présidente de l’association des femmes chefs de famille, s’est dit outrée par la banalisation des décès suspects en prison en Mauritanie.
MINETOU MOCTAR ELY a illustré son indignation par les cas de prisonniers décédés récemment dans la prison de dar naim. Pour nous, ces décès demeurent mystérieux malgré les assertions du pouvoir, notamment du garde des sceaux ministre de la justice et son collègue de la santé qui se sont précipités pour mobiliser les medias du service public pour faire croire à l’opinion et aux parents des victimes qu’il s’agissait d’épidémie.
Or dans telles circonstances affirme la présidente de l’AFCF, une enquête indépendante s’imposait dans un état de droit. En dépit de la volonté politique de transparence affichée par l’actuel président mauritanien, nous militants pour le respect des droits humains, nous continuons à déplorer l’opacité et le laxisme qui persistent autour des traitements dégradants de l’être humain dans les commissariats de police, les brigades de gendarmerie et dans les prisons.
Il est temps que cessent ces pratiques et que les coupables soient identifiés et punis martèle la présidente de l’AFCF.
Source : Sahara Media le 19/11/2010