Instaurés depuis quelques mois sur la base d’un arrêté du ministre de l’intérieur dans la foulée de la lutte contre le terrorisme et les trafics en tous genres, les points de passage aux frontières dans certaines circonstances comportent un véritable risque d’étouffement des population par un blocage de fait de certaines activités économiques et sociales.
Le village de Sylla Rindiaw et bien d’autres dans la commune de Néré Walo (une dizaine de kilomètres de Kaédi, dans les environs immédiats du fleuve) sont confrontés à cette insuportable réalité depuis la matinée du lundi 11 octobre, avec l’implantation d’un nouveau poste de gendarmerie devant assurer l’exécution de la mesure du ministère de l’intérieur.
Toutes les populations de la zone située à l’Ouest de Kaédi (Hirnagué Bossea) sont désormais privées de traversée légale du fleuve, sauf en allant plus à l’Est.
Elles sont tenues de passer par la capitale régionale quitte à revenir par la suite cultiver le champ, pourtant situé tout juste en face, à moins d’un kilomètre parfois.
Une situation absurde, qui peut prendre la forme d’un exercice impossible et même totalement grottesque pour des distances encore plus longues avec des villages pouvant encore se situer à plus de 50 kilomètres d’un point de passage légal dans certaines circonstances (en prenant en compte toute la vallée du fleuve).
Ansi, les populations du hirnagué Bossea réclament la création d’ un point de passage dans la commune pour pouvoir continuer à mener leurs activités tout en restant dans la légalité.
Chez les chauffeurs de taxis qui faisaient également de bonnes affaires en transportant les populations de Kaédi vers Sylla et dans le sens inverse,c’est également la grosse déprime.
C’est qui tout à fait possible dans la concertation avec les autorités, l’administration étant l’art de créer les conditions de développement des cités tout en gardant les prérogatives régaliennes de contrôle de la sécurité.
Face à ces cas pratique, le concept de frontière pays qui consiste à associer les populations de différents états dans le cadre de projets de développement commun étale toute sa pertinence.
Au fait, ces frontières, véritables espaces continus, sont de véritables traits d’union.
Source: Sahara medias